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Première Rentrée de La Ch'tite gâte
comme remière rentrée scolaire de la Ch'tite Gâte
Photo scolaire personnelle 1950
1er octobre 1949 .La Ch'tite Gâte a cinq ans et demi et peut être accueillie dans l'école de son village "Au milieu des bouchures " . Pas de classe maternelle dans les villages !
Depuis quelques temps , son grand -père lui répète , en souriant , qu'elle devra bien travailler à l'école si elle veut devenir plus tard institutrice . En effet , elle apprend à lire les quelques lettres qu'elle connaît déjà à son unique poupée à la tête en chiffons ( pas de bol pour la poupée , sa tête en porcelaine n'a pas résisté à une chute sur le ciment de la cuisine ) .
La Ch'tite gâte n'aime pas vraiment jouer à la poupée . Elle préfère jouer avec les personnages découpées dans le catalogue de La Redoute . Mais pour jouer à l'école , la poupée est utile .
C'est son petit frère qui joue le plus avec la poupée : celle-ci est la gardienne de ses vaches en cornichons . Personne ne lui a donné l'ordre de jouer avec l'unique poupée de la maison .
La veille de la rentrée , La Ch'tite gâte essaie de nouveau sa blouse en satinette noire que sa grand -mère a confectionnée en y ajoutant un joli galon rouge
Le cartable marron , en carton bouilli,est fin prêt avec un cahier , un crayon et un porte-plume .
Qu'il est beau ce cartable neuf !
Mais l'équipement le plus encombrant , c'est le panier en osier avec un couvercle dans lequel elle emménera son déjeuner . En effet , pas de cantine dans son école à deux classes et elle habite à deux kilométres de l'école . Et le repas de midi à l'extérieur , c'est une grande première!
Le matin de la rentrée , La Ch'tite Gâte et sa maman prennent à pieds le chemin de l'école .
La Ch'tite Gâte est très heureuse de devenir une grande . Son frére cadet restera à la maison . Dés son arrivée au bourg du village , elle va déposer , chez La Berthe , son panier et son "poton" en aluminium.
Il contient du canard et de la purée ( commande faite à sa mémé depuis au moins deux mois ) La Berthe est la patronne d'un bistrot .Elle fera réchauffer les "potons" de plusieurs enfants à midi et ceux ci mangeront chez elle .Elle n'a pas eu besoin de 12 agréments et 15 assurances , La Berthe Elle rend service , un point c'est tout . Ils seront ses enfants pendant une heure et demie , à elle qui n'en a pas eu .
A l'arrivée dans la cour de l'école ,La Ch'tite retrouve quelques têtes connues , puis elle rentre en classe avec sa maîtresse qui a une blouse à carreaux .Elle a sûrement appris à se mettre en rang deux par deux , mais depuis ce temps , elle a oublié ce détail.
Ecrire , elle sait déjà , un peu ! Donc pas un événement ! La maîtresse a bien du la faire écrire ce jour-là . Mais elle ne s'en souvient pas .
Le panier et le "poton" , c'est le premier événement marquant de ce jour . Le deuxième événement c'est la distribution , par la maîtresse, du livre de lecture . Là ,la ch'tite gâte se souvient que ce livre est rapiécé de tous côtés, mais qu'il raconte l'histoire de Lili, Toto et du gros René . La fillette aime bien ces personnages qu'elle découvre en feuilletant le livre . La maîtresse a sûrement demandé de le feuilleter . Cette méthode de lecture , c'est "En riant , la lecture sans larmes " Elle ne se souvient pas avoir vraiment ri en voyant ce livre .
En effet , la Ch'tite gâte a l'impression d'avoir feuilleté ce livre toute la journée . Elle se souvient avoir vu de suite que René frappait sur un rat avec un bâton .C'était normal pour elle qui arrivait de la ferme où les rats n'étaient pas les bienvenus . Elle se souvient aussi de Lili jouant avec le chat ,Titi . Lili tirait aussi le fil d'une grosse bobine .
Elle a bien du aller en récréation .Mais pas d'autres souvenirs de ce premier jour .
Pages d Voici retrouvées sur internet , le livre et les pages dont elle se souvient .
Ce livre a été imprimé en 1931 ( première édition ).
Pas sûr qu'elle ait vraiment ri en regardant ce livre imprimé avant la guerre .
Je vais vous dire un secret .Cette rentrée fut la première d'une série de cinquante rentrées scolaires . Donc normal que la Ch'tite gâte ait oublié beaucoup d'activités de ce premier jour de classe . Et, en ce temps -là , le rythme scolaire , c'étaient cinq jours de classe par semaine avec congé le jeudi .
Un clin d'oeil à Epamine et à Francis à qui je souhaite beaucoup de courage pour cette rentrée .
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Commentaires
C'est une belle histoire, le début d'un livre passionnant.
Mon livre à moi c'était la méthode Boscher.
Mais ma maman m'a dit récemment que ce n'était pas vrai. Il faut dire que je suis passé rapidement du livre de lecture au dictionnaire Larousse...
dominique
Epamine : Merci .Bien contente que ton Poucet arrive pour gronder le gros René .J'espère que tu rentres sereine, charmante dirlo , avec paperasse en règle et que tu vas avancer au bon rythme
Ton cartable en carton bouilli est bien ciré .Donc pas d'inquiétude pour toi .Bon courage Ep' et sourires aux lévres de rigueur .J'oubliais que tes grands n'allaient pas pleurer .Je te souhaite de gentils élèves avec des parents sympas Bises d'encouragement
Papydom:Merci . La méthode Boscher était au moins plus gaie .Et un dico , c'est super!
Mais je pense que le village n'avait pas d'argent pour acheter les bouquins neufs .Donc , tu vois , on apprenait à cogner sur les rats dés le premier jour de classe .
Mon livre de lecture , je ne m'en souviens plus, aprés les premiers jours .Je lisais surtout le journal .
Parfois , j'ai l'impression d'avoir appris à lire toute seule .Je dois être un peu bredine !
Merci Nicole pour ces souvenirs rappelés, ordonnés, mis en mots et publiés. Moi qui en suis au delà de 50 rentrées, réformes de la retraite oblige, je n'ai pas de souvenirs scolaires aussi précis de ces premières années. Il faut dire qu'à la toute première rentrée, la dame m'a piqué mon ours en peluche ; après ça, difficile de s'intéresser au reste, au moins ce jour-là ! ("C'est mon nounours !"). Difficile aussi de vraiment s'intéresser et passer une journée à feuilleter un tel livre de lecture aussi pauvre en récit et en illustrations, mais sûrement efficace en matière d'apprentissage de la lecture... Mais bon, du canard et de la purée chez La Berthe, avec les copains et les copines, ça, c'est plus rigolo !
Merci aussi pour ton clin d'œil qui nous accompagne. Il a l'air de dire que question rythme, pas sûr qu'on tienne le bon !? Bises et bonnes recherches, lectures, rencontres...
6daniel63Mardi 2 Septembre 2014 à 06:14Quels souvenirs !
Effectivement , la rentrée était début octobre !
Effectivement , ton bouquin n'était pas folichon ....
Pas d'autres souvenirs du premier jour que d'avoir fait le chemin de l'école avec ma mère ...Il y avait un internat où mangeaient ceux de l'extérieur ; donc pas de Berthe !
Il est vrai qu'à l'heure actuelle Berthe serait poursuivie par toutes les administrations , Ursaff compris ! La notion d'entr'aide n'est plus intégrée dans la conception du monde , pas plus que celle de loisirs non dirigés ...
Que de mauvais souvenirs!!ma première rentrée en tant qu'élève... et la suite n'a guère été mieux... et le comble... j'ai été instit !!! défi que je m'étais lancé prouver qu'on peut être heureux à l'école... et je n'ai pas trop mal réussi.
merci Nicole ton article est une perle.
Bises
Voici à nouveau un bien joli article et je crois que si je n'avais pas toujours adoré l'école, tu me la ferais aimer !
Tes élèves ont dû avoir bien de la chance.
Je n'ai pas de souvenirs de mes premières rentrées des classes, c'est étrange, juste quelques scènes assez floues en cours d'année. Je devais être en maternelle à Gonesse et la maîtresse nous a demandé de chanter n'importe quelle chanson qui nous plaisait. Un petit garçon a entonné Le Lion Est Mort Ce Soir de Henri Salvador. Je n'ai jamais su pourquoi il s'est fait incendier. Moi, j'avais joué la sécurité en chantant Frère Jacques...
Les souvenirs précis de rentrée remontent à partir de mes sept ans lorsque j'ai été obligée d'oublier ma langue maternelle et où l'on apportait tous son repas pour lunchtime.
Encore, encore de tes souvenirs aussi savoureux que l'on imagine devait être ton repas chez la Berthe.
Bisous,
eMmA
Francis : Merci .Ne te vieillis pas ! Tu es allé en maternelle et là, les années s'ajoutent L'histoire de "ton nounours " je ne l'ai pas oubliée .J'ai lu une étude récente sur ce livre qui le disait efficace .Moi , j'aimais bien reproduire les dessins assez faciles .J'ai bien du écrire , mais je ne m'en souviens pas .En plus , j'aimais beaucoup aller dans cette école où je ne suis restée qu'un an
T' as sûrement sûrement trouvé le bon rythme pour ton travail personnel, quant aux rythmeS......
Bonne rentrée officielle !
Daniel :Merci .Tu me rassures car je trouve que je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ce jour . Mon bouquin est inoubliable .Mais a-t-on besoin d'un bouquin pour apprendre à lire ???? Je savais taper sur les rats , mais je n'ai jamais essayé Tu n'avais pas de cantine scolaire non plus . La Berthe aurait des ennuis maintenant et pourtant , elle ne prenait pas un centime à nos parents qui lui donnaient à l'occasion un poulet ou des patates .Aprés le repas , nous jouions dans sa cour .
Les vacances se terminaient le 29 septembre en raison des travaux des champs .Donc , le 1er octobre pas garanti en 1949 à un jour prés
Jackie : Merci de ton témoignage d'instit ' qui a rendu ses élèves heureux et c'est bien aussi notre but . J'ai toujours aimé l'école et la plupart de mes instits .Tu montres qu'on peut être instit' pour diverses raisons et la tienne en est une excellente .Avec tes talents artistiques , tu as du former de belles générations de peintre .
Emma : Mes élèves n'ont pas appris à cogner sur les rats ,c'est sûr , mais je n'ai jamais enseigné en CP ( classe la plus difficile , à mon avis ) .Tu as du entrer à l'école trés jeune , donc oubli normal .
Bizarre , ton histoire de lion, mal acceptée .Peut-être des mots non autorisés à l'époque !
Gonesse , tu étais près des avions .... Je comprends tout .Dommage qu'on t'ait obligé à oublier ta langue maternelle si chantante ! Merci de ton témoignage et belle journée
Vraiment une autre époque, superbement racontée ! Apprentissage scolaire mais aussi apprentissage de la vie.
Me souviens d'une amie me racontant son trajet de 3 km à travers bois, fin des années cinquante, pour aller à l'école (bien sûr quel que soit le temps), avec ses frères. Comme elle était la plus jeune, elle fermait souvent la marche mais il y avait quelque avantage car c'est elle qui portait le pot de confiture destinée au repas de midi. Elle est souvent arrivée à l'école avec les doigts collants ... ;o)
Amitiés et pensées pour tous les enseignant(e)s !
PS : possible de manger ce midi chez "la Berthe ?", tu donnes trop envie ! ;o))quel belle évocation du ... passé
mais non, cette aventure de l'école persiste, même si les formes ont changé.
un petit renseignement... : les Chtis, il y en a donc dans le Bourbonnais
pas étonnant que je m'y perde en géographie !
Tu me fais me souvenir de moments agréables et pourtant si lointains.
Je n'avais pas besoin d'aller à la cantine ou chez la Berthe, l'école était près de la maison.
Mais la "magie" des livres de lecture, le calcul et tout le reste, cette ouverture sur le monde...ces institutrices qui nous paraissaient si savantes (point de télévision à l'époque...) tout me plaisait!
Apprendre à écrire à la plume trempée dans l'encrier, le buvard sous la main, les assembler pour former un mot qui avait un sens....que c'était bien!
Gros bisous du jour de Mireille du sablon
Oh ma langue maternelle, je l'ai à nouveau apprise dès notre retour d'Australie ! J'en ai d'ailleurs un souvenir cuisant. J'avais dix ans, ne savais plus parler le français. Je suis arrivée en fin d'année scolaire à Vanves et je faisais au moins cent fautes aux dictées. Bref, j'étais la risée de tous. Ça aurait pu me casser, mais c'est tout le contraire qui s'est produit par la suite, grâce à une maîtresse formidable qui m'a prise sous son aile...
15hélèneMardi 2 Septembre 2014 à 18:47J'adore ta rentrée des classes si bien contée, il semble que je suis la maman et sa petite fille pour cette journée si importante. En ville, ce fut plus simple, mais j'habitais loin de l'école, et je marchais longtemps pour y arriver. Hélas pas de cantine, j'étais obligée de refaire le même chemin..dur dur...
De nos jours les enfants sont gâtés, les plats de la cantine sont bons....c'est Lola qui le dit et comme elle est difficile, je peux la croire.
JJe t'embrasse bien fort, à bientôt
L.N.
C'est-y drôlement bien conté, la Ch'tite Gâte!
Merci Nicole, pour ce savoureux clin d'oeil à la rentrée scolaire!
Question idiote, mais je l'ignore — ou alors je l'ai oublié :-( : est-ce que tu étais prof?
Bonne soirée,
amitiés,
Ramon
Yanik :Bien marrant , le pot de confiture !Là , ce n'était que 2kms .Mais ensuite , j'ai habité pendant 3 ans à 4km de l'école et pour raccourcir le chemin , c'était le parcours du combattant .
La Berthe aurait 110 ans .Et plus de bistrot en ce lieu !Finalement , on avait la pêche aprés le parcours à pied .
Kas :Les Chtis , c'est dans le nord .Mais les Ch'tites gâtes et les Ch'tits gâts c'est dans le Bourbonnais , tu sais la province où les chevreuils embrassent les voitures et où les habitants sont tous un peu bredins et fiers de l'être.
Mireille ; Tu aimais bien l'école et tu en gardes un joli souvenir exprimé avec des mots trés agréables .Et les instits remplaçaient la télé sans le savoir
Merci à vous et bonne soirée
Emma :Ton parcours est passionnant et tu es encore plus sympa quand tu emploies le mot formidable pour ta maîtresse .
Hélène ; C'est gentil ce que tu dis !Pas de Berthe pour te faire manger à midi à La Rochelle .Bien sûr que c'est bon à la cantine !Et Lola doit se régaler !
Ramon : Tu maîtrises le patois bourbonnais .Bravo ! Avec les "y " et Ch'tit , tu es sûr de ne pas te perdre en 03 .
Réponse : J'étais PE ( Professeur des écoles , mes 6 ou 7 dernières de boulot ) .Mais comme je n'aime pas ce mot , je vais te dire que j'ai été Instit ' pendant 36 ans ( ce mot là me convient mieux ) .Mes élèves m'appelaient " Maîtresse " et c'est le nom que je préférais .
Bonne soirée et merci à vous tous
Oui, une très belle histoire de la ch tite gâte, de beaux souvenirs partagés là!
Pas de souvenirs de la petite école ou très peu pour moi. Ceux du collège et lycée sont plus récents mais tout aussi peu marquants...je me souviens par contre parfaitement de mes trajets en car pour y aller ou je passais mon temps la tête à la fenêtre, à regarder les nuages pour essayer de leur trouver une forme...! je crois pouvoir dire que je n aimais pas l école! C est peut être pour cela que la rentrée pour mes enfants est toujours une épreuve pour moi!!!
enfin bon, je vois que ta première rentrée à été la première d une très longue série où tu as pur apprendre des tonnes de choses aux petits oisillons tombés du nid!
je t embrasse, bon mercredi, pas d école chez nous les mercredis.
Halgaro : Merci .Bien passée la première rentrée de Poupette ? Bien passée ,surtout pour sa maman ?
Tes enfants doivent être ravis d'aller à l'école .Allez , Halgaro , les instits ne sont pas ou plus des ogres .Pas d'école le mercredi , ben ça c'est une chance qui doit te donner le sourire .
Mes oisillons tombés du nid avaient 9- 10 ans et au départ j'en ai même eu de 15 ans , voire plus .Bon , un petit passage en grande section de maternelle où je n'étais pas assez artiste pour y rester , à mon avis .
Amuse-toi bien avec tes 3 loulous en ce mercredi !
Oui tout s est bien passée, elle est ravie, ses frères aussi, c est reparti pour une année. Et puis, je n ai pas pleuré , juste la nuit complète d avant, et juste lorsque j ai quitté la classe. :-)
Au fait suis passée dans ta région pendant mes vacançes puisque j ai mangé des bonbons Vichy pendant 15 jours, et sommes passés par Moulins au retour.
Bises
Halgaro : Tu deviens une grande pour l'école.Bravo ! Les mamans qui pleurent , plus dur à gérer que les gamins ! Fallait le dire pour ma région .Pas pensé que tu passais par là pour aller chasser l'edelweis !
23daniel63Jeudi 4 Septembre 2014 à 06:44Daniel : C'est une question à combien ? Je te verrai bien te jeter sur les palets d'or peut-être moins connus , en France que les pastilles .
25daniel63Vendredi 5 Septembre 2014 à 06:11Moins connus , certes , mais que c'est bon !
Ce quartier de Moulins était une étape très courue sur la N7 pour les premiers voyageurs en automobile ..
@Daniel : Comme tu en rêves de ces palets d'or , regarde ici un article de la Semaine de l'allier .Et oui , la nationale 7 faisait de Moulins la ville incontournable .Mais les palets d'or ont bien encore du succés , je pense
Comme ils font partie du patrimoine bourbonnais , je mets ici un extrait du site Allier-Tourisme .Vrai qu'ils valent le détour
LES PALETS D'OR
Créé à Moulins à la fin du siècle dernier par Bernard Sérardy, le Palet d'Or est sans conteste la spécialité sucrée de la capitale historique du Bourbonnais.
Ce chocolat mi-amer, composé d'une ganache faite à partir d'un mélange de chocolat et de crème fraîche, et légèrement parfumé au café, possède la particularité d'être recouvert par quelques paillettes d'or fin.
Ce petit plaisir fut un tel succès à l'époque qu'il sera copié de nombreuses fois, un chocolatier de Saint-Germain-en-Laye déposa même un brevet à son nom ! Après des années de procès, l'appellation Palets d'Or fut rendu à son créateur, et par la même occasion aux Moulinois, ravis de pouvoir retrouver ce qu'ils considèrent comme leur patrimoine local..
Quelle belle histoire tu nous contes là ! Le souvenir que j'ai de ma 1° rentrée scolaire était que nous étions beaucoup (du CP au certificat d'études), une quarantaine environ... La classe était sombre et le poêle à charbon au milieu. L'instit', aux yeux bleus, était en blouse bleue, et sentait l'après-rasage. Je te mets un lien avec photo à l'appui :-)
GROS BECS Nicole
Marité : Une histoire vraie ! Je viens de cliquer sur le lien et d'aller voir ton bel instit de CP .Le souvenir de mon livre m'empêche de me rappeler du nombre d'élèves !!!
Le poêle à charbon devait bien être là pour la rentrée de la Ch'tite Gâte : enfin bois et charbon en 03.J'ai eu quelques difficultés pour l'allumage de ces poêles au début où je bossais . Je crois que tu en as fait beaucoup, toi aussi ,des rentrées scolaires !!! Merci Marité et bon WE.
Jolie histoire....
je crois bien avoir appris à lire avec ce lit, le pauvre rat me parle ! et je vois qu'à cette époque on apprenait les voyelles avec l'accent aigu en même temps ! On allait à l'école en galoche aux semelles de bois qui avaient l'art de bien glisser sur le verglas !
Je suis née à Roanne, pas très loin de l'allier.... et mes beaux souvenirs se situent dans les bois noirs et dans les montagnes de st Just en Chevalet ou près des Biefs ! ou bien en Saône et Loire à Iguerande...
Je suis maintenant Havraise... en ayant vécu à Lyon et à Marseille ! Partout de bons souvenirs et de belles rencontres.... et les blogs nous permettent d'en faire de nouvelles !
Bonne journée
Gi :Merci et Bienvenue sur mon blog .On s'est croisé sur blog du côté de Niort .
Eh oui, Roanne c'est prés du 03 .Les Bois Noirs ,en hiver avec des galoches , j'imagine .Moi j'avais des sabots avec du cuir dessus appelés "sabotes " en Bourbonnais et p'tête bien galoches vers Saint Just .Les Galoches bourbonnaises , c'étaient comme des souliers mais avec semelles de bois .Toutes les voyelles ensemble et l'accent , c'est sûr . Je raconterai , un jour , une anecdote avec cet accent .
Le rat frappé par René a du servir un bon moment : il avait la peau dure ! Edité en 1931, il était encore là en 1950 dans certains de nos villages , mais en piteux état .Et pourtant , la méthode Boscher ( utilisée de 1920 à 1960 environ )était plus gaie .
Mais je t'Y dis que le "rat " nous a bien appris à lire !
Gi , je te mets le site d'un groupe folklorique bourbonnais , résidant à Roanne .Voir ici
quel beau billet...pour ma part, je me rappelle de ma petite blouse rose à carreaux...le verre de lait qu'il fallait boire...(je pense que je n'aimais déjà pas le lait)...le cartable qui sentait bon...les chnow-bottes (heu...pas sûre de l'orthographe mais sûre de la prononciation...) en caoutchouc que l'on enfilait sur les petits chaussons montants à carreaux et en feutre...la belle affiche de lecture au tableau...puis un peu plus tard de mon livre de lecture...Boucles d'or et pomme d'api...dont j'ai retrouvé une édition avec le nom de l'élève l'ayant eu entre les mains, il y a quelques années chez un bouquiniste des quais de Seine...
aujourd'hui, j'aimerais parfois jouer à la Berthe...pour faire un goûter et lire de jolis livres aux enfants...mais, c'est vrai que les agréments et les assurances dont tu parles si bien font que l'idée me paraît moins sympathique...et c'est bien triste...
la mode fait que parfois on fait des retours en arrière...on copie à la sauce actuelle mais sans cette saveur que l'on a connue...d'avoir été institutrice, penses-tu que c'est encore un beau métier ?
très bien ta note Nicole, un bon témoignage de l'école primaire autrefois, des détails précieux aussi pour tes enfants, petits enfants. Il est vrai que dans les campagnes, trajets et repas étaient différents que ceux des villes.
ma méthode de lecture au CP était "Nicole et Victor André Millet chez Larousse; pour le calcul, mon père m'avait fait des buchettes en bois et maman un petit sac en tissus avec une lacette, finalement cette simple méthode a fait du profit, j'étais bonne en calcul mental et vie professionnelle de comptable ! !
Un de mes petits enfants, en CE2, il a fallu acheter une calculettte, quel contraste ! Amitié et bises. Renée
Ramage : Bienvenue à toi avec Boucle d'or et Pomme d'api qui auraient bien tenu compagnie à Lili , Toto , René
Mais , d'aprés mes recherches l'édition serait de 1951 et " Mon " livre datait de 1931.Le lait , c'était Mendés France qui l'avait instauré .A la campagne , on nous mettait du cacao dedans .Tu peux lire ici .Pour "jouer à la Berthe " il te faudrait bien 72 autorisations .C'est toi qui devras garder les paniers au frigo et pas dans la cave comme la Berthe ....et si un enfant est malade , attention !!! A mon avis , cherche un autre jeu !!!!
Oui, je pense qu'Instit est toujours un beau métier .Avec les enfants , on devrait y arriver à condition de ne pas suivre les programmes officiels de trop près .Sérieusement , je plains les enseignants avec toutes les directives qui leur tombent sur la tête , parfois inapplicables .
Campanule : Merci .C'était amusant ces promenades avec le panier ! Les cantines sont apparues peu à peu entre 1950 et 1955 , dans beaucoup de villages .Tu avais un livre à couverture écossaise ,si je me souviens bien ( grâce au prénom ) .J'avais complétement oublié mes bûchettes dans un sac bleu .Merci de me les rappeler .
Pour comprendre unités , dizaines , centaines , rien de mieux que ces bûchettes !Tu as même du les utiliser dans ton boulot , ces bûchettes
Une calculette au CE2, je ne trouve pas cela très utile . Initiation sûrement et au programme ! Mais on peut aussi l'utiliser occasionnellement pour faire plus de problèmes en 1 h ou pour vérifier des opérations .J'en avais en classe pour cela , mais en CM .Les tables de X doivent bien toujours être au programme .
Un joli récit à travers ton post de cette rentrée qui ressemble beaucoup à celles qu'il y avait dans nos campagnes!
Bonne soirée, bises.
Valérie : Merci .Je pense que tu avais un livre plus moderne , mais peut-être bien pas de cantine .J'espère que tu as fait une excellente rentrée toi aussi .Bon courage !
intéressant reportage d'une epoque que je ne connais pas ..
merci de ce partage ! et de ces superbes photos !
37MCDimanche 28 Octobre 2018 à 10:31
Tu as des souvenirs précis de ce moment déterminant pour ton avenir!
De mon côté j 'ai connu 60 rentrées(de 3 à 62 ans!)De la ère à Lyon je ne garde pas de bons souvenirs.. sieste sur les bras croisés à notre table, chute de ma chaise et colère de la maîtresse peu avenante...
À Chalon ce fut nettement mieux!Dès l 'âge de 4 ans j'ai appris à lire avec "La petite poule rousse"album du père Castor et appris à compter avec les buchettes...
Par conséquent notre petit groupe de 5 élèves ayant fait quasiment un cp en maternelle a accédé directement au cours élémentaire...
J 'avais 5 ans et demi au CE1 et malgré ma faiblesse en orthographe je suis devenue prof de lettres-
Dimanche 28 Octobre 2018 à 10:49
MC : Trop contente de te lire ici .Pour moi, pas de maternelle et à 55 ans , j'avais 38 ans et demi d'ancienneté .Il en fallait un de moins pour la retraite .J'aurais aimé prolonger ,mais je faisais partir un jeune collègue .Et à 40 ans d'ancienneté , départ obligatoire à l'époque .Les temps ont changé !!!
La Petite poule rousse , j'ai dû la lire 50 fois à ma fille .Les bûchettes , c'étaient bien .Tu as l'âge de ma soeur et vous devez faire partie des dernières promos CP -Bûchettes :-).Tu étais une fille de la ville !
A mon époque,les un peu faibles en maths ou français ne pouvaient aller en sixième . On ne les présentait pas au concours d'entrée en sixième .Donc aucune chance !J'ai dû passer , en 1956 , le dernier concours obligatoire d'entrée en sixième que tout le monde passait .J'en parlerai bientôt de cette année là.
Bon dimanche MC et bises
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38MCDimanche 28 Octobre 2018 à 11:11
Mon commentaire était beaucoup plus long mais a été coupé... c 'est bizarre! En 1965 date de mon entrée en 6ème le concours d 'entrée etait toujours d 'actualité mais les élèves dont la moyenne était au -dessus de 7 sur 10 en français et en maths en étaient dispensés.Je ne l 'ai donc pas passé car même si je n 'étais pas très forte en orthographe j 'étais la meilleure en grammaire conjuconjugaison et surtout en lecture et rédaction!-
Dimanche 28 Octobre 2018 à 11:36
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Merci tout plein pour ton affectueux clin d’œil, ma Nicole.♥
Que j'aime :" Elle n'a pas eu besoin de 12 agréments et 15 assurances, La Berthe !" ;o)
C'est tellement dommage que tant de bonnes volontés soient aujourd'hui découragées par toute cette paperasse qui sert juste à rassurer les assureurs et à flanquer la trouille aux instituteurs...
Mon billet paraîtra en écho demain matin (à 8h30, précises!) et mon Poucet répondra à ton gros René...
Bises d'Ep' qui a ciré son cartable...