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Métayer devenant Fermier
comme evenir fermier
Début années 50: Mémoire d'une Ch'tite gâte bourbonnaise :
C 'est à l'âge de 6 ans que La Ch'tite gâte, a quitté la vieille métairie où elle était née , quittant la vie en communauté avec ses grand-parents , pour suivre ses parents à 15 km de son lieu de naissance .
La voici donc dans son deuxième lieu de vie . Ses parents ont habité là pendant trois ans . Là , c'était vraiment la vie "au milieu des bouchures " à 1km à vol d'oiseau de toute autre habitation . Trois ans aprés leur arrivée , la fille des propriétaires de la ferme a épousé un paysan et a donc repris la ferme de ses parents .
C'est pendant ces trois années - là que cette ch'tite gâte a vraiment pris la décision de ne pas être paysanne quand elle serait plus grande . Mais cette décision , elle l'avait un peu prise avant 6 ans .
A 5 ans , on a des oreilles et des yeux et on interprète parfois mal les paroles des adultes .Mais on comprend beaucoup de choses.
La ch'tite gâte se souvient bien du jour où son père a dit à son grand-père :" Père , Y veux pu ête métayer . Y veux ête fermier ! . Donc je partirai à la prochaine Saint Martin " . Son grand-père a très bien compris . Lui aussi a d'ailleurs quitté la métairie peu de temps aprés son fils pour devenir ouvrier agricole . La grand-mère de la Ch'tite gâte est devenue cuisinière dans un château Les grand -parents de La Ch'tite gâte commencèrent une vie nettement moins difficile à un peu plus de 50 ans .
La ferme où La Ch'tite a habité durant 3 ans ( archive familiale datant de 1952 )
La vie de métayers des années 1950 était peu différente de celle qu'avait connu Emile Guillaumin , 50 ans plus tôt et qu'il décrit dans "La Vie d'un Simple " . Et comme je connaîs très , très bien La Ch'tite gâte , je vous en dirai un peu plus une autre fois avec des documents .
1900 :Première page de LA VIE D'UN SIMPLE qu'Emile Guillaumin avait tout d'abord appelé " Mémoire d'un Métayer "
Première page manuscrite conservée au musée d'Ygrande
photo prise au musée Emile Guillaumin
Fermage et métayage actuellement : textes explicatifs et juridiques
Plus ici
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Commentaires
C'est une saga familiale qui débute "la saga d'la ch'tite Gâte", et qui nous tient déjà en haleine... Pourrais-tu préciser quelles sont les différences entre ouvrier agricole, fermier, métayer et d'autre part, afin d'être sûr de bien fixer les époques, "La Ch'tite gâte", c'est bien dans les années 1950.
J'espère que la vie de la Ch'tite Gâte s'est peu à peu améliorée quand même...
A très bientôt pour la suite.
Bises
Je vais suivre avec intérêt la vie de la Ch'tite gâté en pensant à mes grands-parents maternels, ils ont vécu à la campagne dans un tout petit village lorrain.
Bonne journée, bises amicales de Mireille du sablon
Francis:Merci .J'ai l'intention de donner beaucoup de détails dans de prochains article .Mais tu as raison , je vais expliquer rapidement .Je voulais simplement lancer le sujet.
Années 50 ; Le grand-pére devient ouvrier agricole dans une ferme assez grande .Le paysan est propriétaire.Le grand-pére est salarié .
Le métayer travaille une terre appartenant à un propriétaire.Métayage vient du mot moitié .Donc le métayer donne la moitié des produits de la ferme au propriétaire en échange de la terre .Il ne paye pas de loyer , mais un impôt.L'Allier a eu des métayers jusque dans les années 80 voire plus .J'en reparlerai longuement du métayage.
Le fermier des années 50 loue les terres et la maison à un propriétaire et gére ensuite à sa guise .Actuellement , les agriculteurs louent des terres souvent à plusieurs propriétaires et sont propriétaires eux-mêmes d'une partie de leurs terres .Le fermier est locataire , tout simplement
Je reviendrai donc en détails sur métayage et fermage avec documents à l'appui .
J'ai mixé 1900 ( Emile Guillaumin ) et 1950 pour montrer que peu de différences entre les deux périodes.
Je viens d'ajouter un lien juridique à la fin de l'article .
métayer, je trouve que le partage des produits 50 % c'est important, je suppose que c'est le métayer qui achetait les graines, les semences... la ferme montrée en photo existe toujours ? la grand-mère cuisinière dans un château, Est-ce dans un château situé à Dompierre sur Besbre ? Bon week-end Nicole, bises. Renée
Valérie : Merci , Valérie ! Une épreuve , c'est beaucoup dire !La vie des années 50 , tout simplement .Bonne journée.
Renée : En principe , achat des graines par moitié .Beaucoup de problèmes autour de ces 50% dans les années 50 et sûrement avant .
Oui , cette ferme existe toujours et doit être bien rénovée .Dans le Bourbonnais , il y a de nombreux petits châteaux et la grand-mère faisait la cuisine pour toute une famille de châtelains , dans un petit village où il y avait 2 châteaux plutôt région comprise entre Saint Pourçain et Montmarault . Je ne connaîs pas bien Dompierre sur Besbre .Merci
Renée et belle journée.
A cette époque , elle était dure la vie des paysans, même les enfants jeunes aidaient aux travaux des champs, ma belle-mère gardait les brebis à 6 ans, aprés l'école, pas de confort à la maison, mais on était heureux comme çà, on profitait de la moindre fête pour se réunir, et on ne connaissait pas les voyages. Aller à la ville...presque un évènement!
Merci pour le travail que tu nous donnes à lire, il est bon de revennir en arrière parfois...alors on s'aperçoit que la vie n'est pas si moche qu'on le dit , surtout à la campagne, que de progrès.
Je t'embrasse
Hélène
Hélène : Et oui, les enfants travaillaient dans les fermes autrefois . Dans mon coin , les bouchures gardaient les brebis . En 1950 , on ne faisait plus vraiment travailler les enfants avant 14 ans .Merci pour ton témoignage.
La campagne a connu d'énormes progrés depuis les années 1960.Bonne journée LN.Bises
Très beau ce changement de vie d'un adulte vu/écouté par une enfant.
J'ai bien aimé la coïncidence : "mes" crapauds, ça se passe Quai ...Métayer ! ;o)
@Campanule : Je te mets le lien vers les 500 châteaux et plus de l'Allier .La présence de ces châteaux ou belles demeures pouvait expliquer beaucoup de choses par rapport au métayage dans le 03. Maintenant , c'est trés différent.
Je sais que les dépendances du château de Dompierre sur Besbre dont tu me parles dans ton com sont utilisés par un CAT.
Bonjour même avec un bon match sur Canal des Jaunard je te fais un petit coucou
j'ai mis des photos de 2013 sur PUYSTORY
et dimanche direction le PUY DU FOU pour faire les photos de 2014 des petits acteurs
Bizzzz
NUNUS63 " Claude "
Tu sais, Nicole, mieux vaut être comme la ch'tite gâte, "au milieu des bouchures", à un kilomètre à vol d'oiseau de toute autre habitation que d'être en compagnie de personnes mal embouchées... Tu ne crois pas ?
Quand tu dis "les bouchures", c'est comme quand mireille du sablon dit "un tout petit village lorrain" : il y a de l'amour dans vos mots et ça fait du bien de lire ça. (@ Mireille: moi aussi, j'adore un tout petit, tout petit village lorrain ♥)
Sourire d'Ep'
@Nunus : Tu ne les oublies pas les Jaunards .Tu as du t'habiller en jaune et bleu avec drapeau à la fenêtre .Toute la Vendée doit les connaître grâce à toi .
J'irai voir tes photos et Bon dimanche avec Agnés au spectacle des petits acteurs .
Pour voir Puystory , blog tenu par 2 passionnés par le Puy du Fou dont Nunus, c'est ici.
Epamine : Pour la première phrase , tu as raison .Ton jeu de mots , je le conserve!
Au " milieu des bouchures " il y a quand même des lieux moins isolés que d'autres .Même les parents de " La ch'tite gâte " se trouvaient "paumés" . Maintenant ce lieu doit être différent et surtout , les gens ont des automobiles .Un jour , je raconterai le " parcours du combattant " pour se rendre à l'école que faisait cette "Ch'tite gâte "quand elle habitait là-bas .Quand je parle des "bouchures " j'englobe tout le Bourbonnais, évidemment .Je viens de lire "La Marcelle " chez toi et j'ai vu que ton petit vilage , tu l'aimes , toi aussi .
Pour faire un tour en Lorraine avec Ep', c'est là. Merci Ep' de ton passage.
J' adore les sagas et il me semble qu ' en voilà une qui commence. Vite, la suite de la vie de la Ch'tite Gâte que tu parais bien connaitre ! C' est un drôle de nom quand même. Comment le traduis-tu ?
Bises
Simone
Cours pour devenir Docteur és bourbonnais chapître 1
kass: Pas de "Chtis" dans les bouchures.Laisse -les pour le nord , sinon on va s'attirer des ennemis . Mais des "Ch'tits"( l'apostrophe change tout ) Kas. Les Ch'tits , ce sont les enfants .Une "Ch'tite gâte "c'est une petite fille .Mais Ch'tit veut dire aussi "pas trés gentil , enragé , chétif ". Donc c'est le ton de la voix qui guide .
Simone : Si tu veux bien , tu lis les explications chez Kas pour "Ch'tite ".Bon , je lui donnerai bien un prénom à la "Ch'tite gâte "pour te faire plaisir .En Bourbonnais , un garçon c'est un " gars " ou " gât " ( variable l'écrit ) et c'est encore trés employé.Une fille c'est une " Gâte " ( écrit aussi Gâtte ) ou une "gazille " .Expression peu employée maintenant .
Pour compliquer la leçon , l'expression "Faire les gâts " voulait dire "bien profiter de sa jeunesse ".
Mais si tu entends dire ( les anciens l'emploient encore ) "I su gâte ".Cela signifie " Je suis fatigué ".Je t'assure que pour bosser dans une MDR bourbonnaise , tu es obligée d'apprendre quelques mots de ce patois que les Anciens emploient encore .
Bon week-end à vous deux
EmMa : Merci .Le Touéne et la Touènette en font aussi partie et le Piarre aussi de cette " Saga des bouchures " J'ai sauté quelques épisodes .Mais j'avais cette photo sous la main .Il faudra bien que Le Piarre trouve " chaussure à son pied " car je te fais une confidence et ne le répète pas surtout . Le Piarre c'est le papa de " La Ch'tite gâte " et Le Touène et La Touènette ses grand -parents .Bon week-end !
Merci pour le cours, docteur es Bourbonnais !!! ça parait super dur. On embrouille l' estranger chez toi. C' est pour mieux le piéger !!! MDR en Bourbonnais........suis pas cap !
Bon dimanche !
Simone : Le Bourbonnais c'est de la langue d'oil .Donc je dirai du " français écorché ".Les mots varient un peu à 20 km à la ronde .Ma mère avait un cardio qui le parlait mieux que moi et il était apprécié des anciens de la campagne Mais il est parti en retraite .MDR en bourbonnais , il y en a de nombreuses .
Bon dimanche et régle bien ton problème de PV .Les aventures de Simone et aussi de jolies photos de l'ouest, c'est ici
27Danielle34SDimanche 23 Mars 2014 à 14:13Bonjour Nicole, quelque chose m'échappe. Hier je t'ai laissé un long commentaire à la suite de celui d'eMmA (n° 22), il n'y avait pas encore tes réponses 23 et 24. Or, je ne le vois nulle part, disparu, envolé, comme les grues passant dans un ciel gâtinais ! J'ai pensé que tu filtrais, c'est-à-dire qu'il ne paraitrait qu'après lecture par l'auteur du blog... mais non... toujours rien ! Avant d'en refaire un autre, je voudrais savoir si par erreur il ne serait pas resté en attente chez toi . Bonne après-midi. Danielle
Danielle 34 S : Je ne filtre pas comme le copain des grues et je ne l'ai jamais vu ( ton com ) .Et je suis allée voir dans la liste des commentaires où il aurait pu rester et rien à ton nom .Il m'est arrivé la même aventure avec un com chez Canalblog , avant-hier et disparu .
Merci de le signaler .Peut-être "envoyer " a-t-il mal fonctionné et alors le com disparaît .
29Danielle34SDimanche 23 Mars 2014 à 15:36Ah, plus de commentaire, c'est dommage mais je vais essayer de le refaire dans le même sens, le problème c'est que je ne note jamais rien ! Je te disais que les termes de métayers ou fermiers ont toujours été un peu flous dans mon esprit de citadine. Ton article lève un peu ce voile : en somme, le métayer cultive et entretien la terre et donne la moitié des bénéfices en partageant le produit de la récolte avec le propriétaire. On lui prête l'exploitation et il apporte son travail, ensuite il partage. Et les années où la récolte était mauvaise ou inexistante, ça se passait comment ? La vie n'a pas du être toujours facile pour les métayers, leur famille et surtout les enfants !
Le fermier, lui, loue les terres et les bâtiments à un propriétaire, il ne doit rien d'autre que la location, donc il est agriculteur et lorsqu'il vend ou récolte ce qu'il produit, il en garde tous les bénéfices. Je suppose que le fermier devait vouloir travailler plus pour sa famille, c'était bien plus motivant que le travail du métayer. Quelle évolution depuis la période que tu évoques !!! Bon, je vais tenter "d'envoyer" en espérant que tout va fonctionner. Bises et bonne après-midi. Danielle
Danielle 34 : Ton com est bien arrivé !Tu as compris le système fermage-métayage.Je vous en parlerai davantage dans d'autres articles .Je réponds à ta question judicieuse .En cas de mauvaise récolte , on partage quand même le maigre produit de la vente .Mais le métayer devait en principe verser une somme fixe à son propriétaire appelé "impôt colonique " . Donc si mauvaise récolte , il fallait quand même payer cette somme fixe .
La vie n'était pas toujours facile pour les fermiers non plus dans les années 50 , mais plus dure pour la plupart des métayers .Mais ce n'était plus Zola .A la campagne , les gens trouvaient toujours ce qu'il fallait pour nourrir leur famille .Pour les vêtir les mères et grand -mères tricotaient et cousaient , comme beaucoup de gens de la ville .
Merci Danielle et bonne soirée
31daniel63Mardi 25 Mars 2014 à 18:17La vie était dure , mais les enfants n'avaient pas de références et étaient entourés , ce qui , n'était pas forcément le cas de beaucoup de petits citadins ...
J'attends la suite du parcours de la ch'tite gâte ....
Daniel 63 : Pour être entourés , ils étaient entourés les petits campagnards . A cette époque , leur vie étaient la même que celle de leurs copains du village .Pas de baskets de marque aux pieds , mais des sabots faits par le sabotier du coin ( bois et cuir ).Je ne crois pas que la Ch'tite Gâte trouvait la vie dure lorsqu'elle avait 5 ou 6 ans .Je lui poserai la question, à l'occasion
33daniel63Mercredi 26 Mars 2014 à 09:10Chez mes grand-parents, c'était "la petïte" ou "la gàdjo" (en phonétique)... Le patois était bien différent mais la vie dans les campagnes était assez proche.
Il y avait le chien et le chat... les poules et les lapins... les enfants n'étaient pas malheureux et n'avaient pas besoin de faire du sport quand il fallait faire 5 à 10 km à pieds par jour pour se rendre à l'école...
Raconte, il faut raconter avant que tout ne soit oublié... et tu le fais à merveille !
Bises et bonne fin de semaine Nicole
H2O:Merci de ton témoignage . Je suis trés contente que tu sois passée .J'ai bien ri en voyant le mot " gadjo " car ce mot , je l'ai entendu 100 fois et plus durant ma carriére .Les enfants du voyage nous appelaient , nous , les sédentaires, les "gadjos" .Tu vois , ils sont allés chercher ce nom dans les Combrailles .Mais oui , je la ferai parler La ch'tite gâte , t'en fais pas et je lui ferai même dire comment on endormait les poules ( un jeu comme un autre ).Ta phrase vient de me le rappeler.
Bon retour à toi .Bon courage .Bonne nuit
@H20: j'avais trouvé sur un site ce texte qui serait en patois des Combrailles avec traduction .Je le mets pour toi en particulier et pour tous , évidemment .
é se né va Vergheas.T'counnaissé biau pas. Coué i brave paï dé la Combrailles do couta d'Saint-Gervais-d'Auvergne, à vita-tré kilomètres quand t'vau né dé la Creuse. T'veuze en qua cou est ? Non ? Nom de Gu d'vain gu, t'counnaissé be Saint Maurice ! Quo st Maurice, quo st Maurice ? Qué co t'se franc fada m'paubré, St Maurice, le paï d'la Catherine bougre d'imbchile ! é dansons la bourreï ma dé l'tin sunhaut. Vé don qu'la photo
(Je suis allé à Vergheas. Tu ne connais peut-être pas. C'est un beau pays dans les Combrailles du côté de Saint-Gervais-d'Auvergne, à 23 km en direction de la Creuse. Tu vois où ça se trouve ? Non ? Nom de....(juron) tu connais bien St Maurice ! Quel St Maurice ? Cette fois tu es complètement idiot mon pauvre, St Maurice, le pays de la Catherine bougre d'imbécile ! Ils y dansent la bourrée comme dans le temps là-haut.
extrait du site :http://www.bourboule.fr/auvergne/index.php?2006/06/01/10-les-mots-de-patois
Je suis ravie de passer au bon moment , où commence l'histoire de la ch'tite gâté ! Je repasserai pour la suite ! Tu racontes si bien , que tu sembles la connaître cette petit fille ? Alors à bientôt !
Bonne soirée ! Bises , huguette
Huguette : Merci .La suite , de temps en temps .Je l'ai bien connue un peu , beaucoup... Bonne soirée
J'imagine tout ce qu'il y a derrière les mots que tu viens d'écrire.
C'est plein d'émotion, de vécu.
Personnellement, cela me touche.
Passe une bonne soirée Nicole, et bon WE.
Amicalement,
Ramon
Ramon : Ton com est super sympa .Et oui, La Ch'tite Gâte , je la connaîs bien . Mais pas du Zola sa vie , quand même! Amitiés
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Purée : elle bosse la Ch'tite gâte