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Les Soeurs Du PIARRE en 1931
LES SOEURS DU PIARRE A L'ECOLE : intermède de rentrée 2 28/09/2013
Je vous ai montré le Piarre .Mais le Piarre a deux soeurs , des filles bien travailleuses : La Yéyette et La Madelon .
Voici donc une photo d'école de 1931.
La Yeyette et La Madelon sont les deux filles , en blouse claire, au dernier rang
.LeTouène et La Touènette vous parlent:
-Hé, Touène, y ai trouvé an' aut' photo d'école . Oué an' photo d'école de 31. Y a la Yéyette et la Madelon d'ssus.
-Ah, bon!
- Hé oui , La Yéyette a 11 ans et La Madelon a 10 ans.Y te dis , Touène , quand y étions ch'tites , nos 2 gâtes y avions terjours le sourire , Y fasions pas la gogne comme le Piarre.Y te dis quoué pour ça qu'alles ont trouvé chaussures à leurs pieds avant le Piarre.
-Oué Touénette . Mais la Yéyette l'a ben un caractère de cochon, se aussi maintenant . Quant à la Madelon, alle est partie à des kilomètes ! Y espère ben quoué pa un arcandier nout gend' qu'est pas de not' pays .Bon, ol est pas do pays , mais oué pas un feugnant quand même.
( photo privée provenant d'archives familiales personnelles )
Traduction si nécessaire:
- Hé, Antoine, j'ai trouvé une autre photo d'école .C'est une photo de 1931 sur laquelle , il y a Henriette ( La Yéyette) et Madeleine ( La Madelon ) .
- Ah, bon!
- Hé oui, Henriette a 11 ans , Madeleine 10 ans. Et puis, Antoine, quand elles étaient petites , nos deux filles , elles avaient toujours le sourire.Elles ne faisaient pas la tête comme Pierre .Je te dis que c'est pour cela qu'elles sont mariées avant Pierre.
- Oui, Antoinette, mais Henriette n'a pas bien bon caractère, elle non plus , maintenant. Quand à Madeleine , elle est partie à des kilomètres .J'espère bien que ce n'est pas quelqu'un de malhonnête, notre gendre. Bon, il n'est pas d'ici .Mais ce n'est pas un fainéant.
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Commentaires
J' adore ce dialogue, en VO, c' est facile à comprendre et c' est biern plus savoureux !
Merci pour ce petit instant de plaisir.
Amitiés
Simone
j'arrive bien à comprendre le commentaire en patois, je trouve que la Yéyette (peut-être Huguette, Yvette) par la forme de son visage, ressemble à son frère Piarre ! bien sûr plus souriante; mais parfois ceux qui paraissent bourrus sont intérieurement sensibles. Bon Dimanche, amitiés, bises. Renée
En effet, il y en a une des deux qui ressemble bien à son frère.
j'ai compté 46 élèves, il y avait une sacrée classe !
Belle archive encore du temps passé, merci Nicole de nous en faire profiter.
Bonne soirée, bises.
5Danielle34SSamedi 28 Septembre 2013 à 19:33Coucou Nicole, c'est vrai que les soeurs du Piarre sont bien plus souriantes que lui, comme toutes les filles de la photo d'école d'ailleurs ! On se demande ce qu'on bien pu devenir tous ces enfants dans leur vie d'adulte ! Dis, tu es sûre de la réponse du Touène lorsqu'il parle de son gendre ? Le fait de ne pas être un fainéant était la plus grande qualité à cette époque là chez ces familles parfois bien modestes, travailleur et honnête comme disait mon grand-père, c'est ça un homme vrai ! Et il avait raison ! Bisou à toi. Danielle
Kas: Il aurait pu y en avoir des futures Marie Curie.Mais leur destin , c'était être de bonnes ménagères et épouser un paysan ou le fils d'un boucher ou de l"épicier.Ce village a eu beaucoup d'artisans et commerçants .Et maintenant une petite épicerie.Trop loin de la ville et des "Ecoles " ce village, à l'époque.
SimoneJe parle le patois bourbonnais.Mais je n'ai pas l'accent .Donc un arrangement pour VO.Un jour , peut-être, vous aurez le droit d'entendre des bourbonnais avec accent.
Campanule: Henriette ressemble un peu à son frère et avait le même caractère que lui , même si plus souriante , sur la photo.Des gens francs et sensibles intérieurement ( comme tu le soulignes)
Valérie ; Et oui , une sacrée classe .Mais le village où cette photo a été prise était plus peuplé que maintenant.Il y avait encore une autre classe.
Danielle 34; Oui, j'en suis sûre qu'il aurait pu le dire .Le Touène avait un gendre habitant la Lorraine et en bourbonnais c'est encore un compliment de dire: "Ol est pas feugnant " donc très courageux.Mais les anciens employaient plus cette formule que dire direct : " Oué un travailleur ".Donc je sais que Le Touène a pu dire ça.Et je suis d'accord avec toi.Il s'inquiétait peut-être un peu , mais il avait vu cet homme,réfugié en Bourbonnais jusqu'en 1945 , travailler dur dans les fermes du coin et sur des chantiers.Ce qu 'ils sont devenus, je le répète ;paysans ou paysannes , sauf rare exception.Il y a eu quelques artisans , mais très peu et donc des femmes d'artisans .
Papydom: Asteur , j'ai réussi à dompter Audacity et à transformer ma voix en voix masculine.Mais j'ai encore des progrés à faire et me suis bien amusée pour trouver un ton plausible .Pour le dressage d'Audacity, il m'a fallu plusieurs heures.
MERCI A TOUS ET A TOUTES .BON WEEK-END
Jackie:Merci.J'ai réussi à transformer mon monologue en dialogue .Etre le Touène et La Toinette , à la fois, une lourde tâche!Bon dimanche
10hélène elieDimanche 29 Septembre 2013 à 12:46Félicitations pour le dialogue, une très bonne diction, je suis arrivée à comprendre avant la traduction! Elles étaient bien souriantes, et que sont-elles devenues ces douces minettes...destins variés je suppose.
J'aime bien leurs coiffures, , pas un cheveu ne dépasse de la raie de certaines!
Je t'embrasse pour ce détour vers le passé scolaire.
L.N.
LN: Merci.Je crois que la plupart des coupes de cheveux étaient faites par les parents.
Tu vas devenir traductrice de langue d'oil en langue d'oc.Bravo, tu progresses.Bon dimanche
Ramon:Merci.J'ai simplement du me mettre dans l'ambiance .Le dialogue est sensé avoir eu lieu en 1949 quand Le Piarre avait 30 ans.A cette époque j'avais un accent bourbonnais très prononcé , mais je ne savais pas enregistrer.Et maintenant , je navigue entre la réalité et la fiction mais perdu le véritable accent !Bon dimanche à toi aussi.
En cherchant trace du parler du Vexin, j'arrive sur le "francien", ? qui me parait avoir été inventé récemment ! et sur ce site... je pige tout, mêmes mots ; et en normand, quasiment itou ! bon dimanche, amitiés
http://micbourbonnais.free.fr/dialecte.htm
Sittelle : Et oui, nos patois sont très proches.Ce site , très bien fait , je l'ai déjà cité plusieurs fois ( pendant ton absence involontaire des blogs)et j'ai déjà utilisé une des cartes.Sur ce site , on fait référence au grand écrivain bourbonnais qui aura bientôt un article juste pour lui dans mon blog.Merci Sittelle et je vais noter ce site dans la rubrique "Tourisme en Bourbonnais ", ce que j'avais omis de faire.En voici un court extrait de ce site qui résume tout: " Comme tous les parlers régionaux de France, le bourbonnais a subi les effets du centralisme parisien" Vous êtes les plus forts !
Toujours un régal ce dialogue et ces informations à partir d'une photo d'école. Sont vraiment sympas ces 2 fillettes souriantes !
Et les coupes de cheveux des gamins + les habillements donnent bien une idée de la place des enfants dans les décisions les concernant ! Comme maintenant .....
Yanik :Elles étaient toujours sympas quand je les ai connues , mais plus des fillettes.
Pour les décisions.Les 2 fillettes choisissaient le tissu de leur blouse car c'est leur maman qui les confectionnait (source sûre ).Pour la coupe de cheveux , leur maman devait couper comme elle pouvait .Certains ont peut-être la coupe au bol dont j'ai entendu parler
Je trouve que cette photo de classe ressemble à celles que nous avions dans les années 70 (bien qu'elles fussent en couleurs) : même blouses et un peu les mêmes trognes et coupes de cheuveux ! J'adore ton texte qui nous oblige à tenter de déchiffrer...
Bonne fin de dimanche,
eMmA
emma : Les photos de classe se ressemblent toutes un peu.Mais dans les années 70, tu ne devais pas aller à l'école en sabots comme eux.J'enregistre ce que j'ai dans la tête et ensuite je l'écris pour que vous bossiez un peu le Bourbonnais.Bonne nuit .
Bonsoir Nicole
quelle nichée ! mais dis moi, les garçons et les filles étaient dans la même classe à cette époque là ?
bisous et bonne nuit
Laurence:Il y avait 3 classes à l'époque dans ce village : toutes les filles et les garçons plus jeunes , en bas du village.je pense qu'on les avait rassemblés pour la photo.L'autre classe : garçons étaient ailleurs vers la mairie ( photo du Piarre avec aucune fille).Bonne nuit
bonjour Nicole,
d'accord, merci.
donc pas une classe de plus de 40 élèves
Du temps de mon primaire et collége, on se retrouvait dans des classes de 35 élèves, ce qui était à peu prés le cas là aussi alors.
Bisous et bonne journée
L@urence: je n'y étais pas en 1931.Mais je pourrai le savoir en demandant à certaines personnes qui sont sur la photo.J'ai bossé pendant plusieurs années dans des classes de 35 élèves , ce qui était courant , mais plus en ville qu'en campagne.Bonne journée.
Ces mots en patois font remonter des souvenirs d'enfance. Je n'y comprenais rien mais cette façon de parler m'intriguait. Je retrouve avec plaisir les ch'tits et ch'tites, les bouhoummes, etc. Beau travail Nicole. Bises.
Laurence 2: Ravie de te retrouver en Bounhoummie Elle t'intriguait alors que moi, je devais apprendre à parler en français correct . Bises à toi , Ch'tite gâte bourbonnaise expatriée.
Bonjour Nicole, je viens te souhaiter un très bon week end et te remercier pour tes visites et les gentils coms...
C'est pour moi un très grand bonheur de voir que tu t'intéresses à ce que je fais.
Bises
Bien agréable cette note . Ici on a les images et le son .
Les filles avaient le sourire .
Ma maman ne parlait que le patois quand elle est rentrée à l'école en 1.917 !
Bien différent du votre , je le comprenais , mais j'étais incapable de le parler normalement.
C'était du régional .
Aujourd'hui l'Occitan débute en maternelle chez nous .
Merci et bon dimanche ! Amitiés de Loubéjac ! huguette
Jackie: C'est un plaisir des yeux et un plaisir pour moi d'aller sur tes sites.Moi qui ne sais pas tenir un pinceau , j'admire peinture et photos.
Huguette:Merci de ton passage .L'occitan beaucoup plus difficile que le Bourbonnais.Le Bourbonnais ne sera jamais enseigné à l'école et je n'en vois d'ailleurs pas l'utilité.Mais beaucoup de ces mots restent dans le langage courant.Bon dimanche.
31daniel63Mercredi 23 Octobre 2013 à 05:11Marrantes les deux frangines !
Effectivement , la Lorraine , ça faisait bien petit peu loin pour ce temps-là ...Mais il y a bien aussi des bonnes gens par là-bas !
Daniel :La Lorraine était venue en Bourbonnais .De nombreux réfugiés lorrains dans le coin .Et la Madelon est vraiment partie là-bas en 1945.Des bonnes gens , c'est sûr et très accueillants( encore maintenant ) pour tous ceux qui venaient du pays de La Madelon .Je parlerai de ces Lorrains , un jour.
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et je crois bien qu'il y avait là de futurs Einstein
et de futures Marie Curie
c'est ça qui est extra !