-
Le Piarre à l'école : Intermède
Un petit intermède , en ce début d'année scolaire pour vous montrer Le Piarre ,sur une photo d' école , en 1929. 20/09/2013
Ecoutez Le Touène et La Touénette parlant de cette photo , 20 ans plus tard. ( Le Piarre avait 10 ans sur cette photo )
-Dis Touène, Y crais bin qui sais à cause que le Piarre est pas
-A cause don?
-A cause quo fa terjous sa tête de cochon su les photos. Ar'garde le don en 29 ! Ar'garde don la tête quo fase.
-Ben , Touénette, si o fase qua zyeux, oué qu'ol aime pas les photos d'école , oué tout . Et qu'ol aime pas l'école non pu.Le maît ' le dihore souvent.Mais ouéte pas un aluchon, le Piarre.O rechigne pas din les champs et ol a ben fait un bon bounhoummme .
Traduction si vous le désirez:
- Dis, Antoine, je crois bien savoir pourquoi Pierre n'est pas encore marié.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il fait toujours le têtu sur les photos. Regarde -le donc en 1929. Regarde donc la tête qu'il faisait.
-Eh bien , Antoinette, s'il avait cet air, c'est qu'il n'aimait pas les photos d'école, c'est tout . Et qu'il n'aimait pas l'école non plus. Le maître le mettait souvent à la porte. Mais ce n'était pas un enfant chétif , Pierre. Il ne grognait pas pour travailler dans les champs et il est bien devenu un bon paysan.
Photo scolaire issue d'archives familiales personnelles .Et là , vous chercherez Le Piarre et ... son sourire ?
photo scolaire issue d'archives familiaies personnelles
-
Commentaires
3daniel63Samedi 21 Septembre 2013 à 09:12Sûr qu'il a l'air farouche le Piarre !
Second au deuxième rang en partant de la droite ?
C'était l'époque où les photographes tournaient toute l'année d'école en école et où des vendeurs passaient ensuite fourguer des photos individuelles aux mères de famille ...
Jackie:Tu lui donnes raison.Why not ? Supporter un ( ou une) instit toute la journée, c'est un peu le bagne.
eMma:Merci d'être venu prendre l'air de la campagne!Touène et la Touénette sont ravis.
Daniel 63:Il a du être très timide par la suite, Le Piarre !Tu te souviens de 1929 ? Tu es bien conservé , alors!
Je plaisante car ce genre de plaisanteries de vente de photos à domicile a bien duré quelques années.Mais ensuite, les enseignants étaient les vendeurs.Maintenant, autorisation écrite des parents pour les photos individuelles.
Photographe scolaire, c'était un métier à part entière.
5daniel63Samedi 21 Septembre 2013 à 09:43Je me souviens de ces gens , et j'en ai connu par la suite ...Encore très prospères il y a 40 ans , même si les méthodes dérapaient un peu ...
Daniel : Moi aussi , je m'en souviens et je voulais te " faire réagir " .Mais , il y a 40 ans certaines écoles ( en ville du moins ) ne leur donnaient pas l'adresse des parents .D'autres écoles refusaient la photographie individuelle.Les photographes scolaires employaient les méthodes des vendeurs d'aspirateur de l'époque .A partir de 1985-90 , j'ai bien connu une école qui faisait bosser le photographe juste en face de l'école et c'était moins coûteux pour les parents .
Il a une nonne tête le Pierre, j'ai hésité avec celui en haut derrière lui, on dirait son frère.
Pauvre homme...sans femme pour l'aider à la ferme...Il peut encore espérer trouver avec "l'Amour est dans le pré"!!
Je t'embrasse
Hélène
Hélène:Il avait 30 ans en 1949, le Piarre.Il a peut-être trouvé une fille courageuse et " bounne à l'ouvrage " sans l'Amour est dans le pré.Le Piarre n'a pas de frère.Celui, derrière lui, a aussi un air de "ras le bol de l'école".Ils savaient qu'à 12 ans ( et encore!) leur avenir était tracé.
Pour tous ceux que le réglement " photos scolaires " intéresse:
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/24/MENE0301227C.htm
C'est très beau et trés émouvant ces photos d'école. Que sont-ils devenus tous ces enfants au regard parfois déjà adulte ?
Yanik :Paysans , pour la plupart dans les 2 ans voire moins qui ont suivi cette photo.A 12 ans, tous au boulot après le certificat d'études .Quelques uns sont encore en vie.Ta remarque sur leur regard est très juste.
Génial, cet article!
Dis, il doit avoir un sacré caractère, le Piarre!
Il sourit toujours pas, dans la deuxième photo.
Mais une bouille sympa.
Bonne soirée,
Amitiés,
Ramon
par rapport à la porte à droite, c'est le 3è à gauche, tu sais lorsque l'on regarde des photos d'école anciennes, celle-ci 1929, les enfants avaient plutôt un visage sérieux. Sur la photo individuelle "Dumesnil" le Piarre est assez joli; s'il a fait un bon paysan, il a été bien utile ! Amitiés. Renée
Merci de ta gentillesse... il faut que je réapprenne le blog, j'ai fait une fausse manoeuvre et renvoyé un ancien article ! le prochain est pour demain... Je me rapproche de chez toi, au sud, je retrouve le ni d'un de mes arrières-pépés en Berry, frontière de la Creuse ! je t'embrasse, bonne soirée; ici il fait gris, pas de soleil !
Sittelle:Bon retour dans les blogs.Vu ton nouvel article.Ah , oui le Berry c'est presque le Bourbonnais ( langage, coutumes).Il y a des "bouchures " en Berry.Conserve la "pêche " retrouvée.
pas besoin de traduction ! entre mon Vexin et le Dieppois, mêmes mots, " ti vas aller dihore, ti !" Mon père portait un sarraud et des manchettes, à la Communale... et les pauvres gamins de"l'Assistance" venaient tout en noir et en galoches; ça dans les années 20 à Pontoise ! gros bisous
Sittelle: Mais oui, on se comprend en langue d'oil.Dans ce village bourbonnais, ils avaient tous des blouses noires et je sais que parmi eux, il y avait des enfants de "l'Assistance " .Tous étaient issus de familles pas très aisées ( familles de métayers , pour la plupart ).Bon a.m.sittelle
Merci de ton passage sur Ekla ! zut, je ne me souviens plus... comment on répond sur ekla... c'est moins commode qu'Over Blog !
J'aime bien ce blog, qui "émet" pas bien loin de chez toi et a fait des videos de Moulins cet été ; un as en radio ancienne, très gentil. Il fait beau, chaud ici ! amitiés
Sittelle Pour répondre sur Ekla , tu fais comme tu as fait pour mettre ce com.Oui, je viens de regarder un peu; bien ce blog radio de Châteauroux.merci et bonne soirée.
.
Dans l'ensemble, peu de ces enfants ont le sourire... j'avais bien reconnu le Piarre sur la photo de groupe. Son regard est trés particulier, observateur, un regard intelligent mais pas forcément discipliné et obéissant comme l'exigeait le maître... Dans certains milieux défavorisés, c'était difficile de sortir des chemins tracés d'avance... c'est sans doute encore le cas de nos jours...
Merci pour cet intermède intéressant qui nous fait remonter le temps.
Bises et bonne semaine Nicole
J'avais oublié de te demander. As-tu vu que la bourbonnaise Hubertine AUCLERT pourrait entrer au Panthéon ? Le maire de Saint-Priest en Murat n'avait pas l'air enchanté sur le journal " la Montagne"...
http://collectiffemmespantheon.wordpress.com/2013/07/27/au-pantheon-hubertine-auclert/
24Danielle34SJeudi 26 Septembre 2013 à 20:09Coucou aln, je suis désolée de mon retard pour te laisser un commentaire mais j'ai été pas mal occupée ces trois dernières semaines et rares accès aux blogs !!! J'ai traduit ton histoire mais il me manquait un seul mot "un aluchon"... que j'ai retrouvé dans la traduction ! Je lui trouve un drôle de regard au Piarre, surtout pour la photo où il est seul, un regard assez particulier, un peu dur, il ne devait pas être facile. Il est vrai que les enfants, à cette époque là ne connaissaient pas des conditions de vie très agréables bien souvent. Mais ça choque un peu de le voir ainsi surtout avec ses yeux clairs qui sont ceux d'un adulte et non d'un enfant (à mon avis), et en plus quelle tristesse ces blouses noires ... Ces photos anciennes sont émouvantes. Bisous Nicole et bonne soirée. Danielle
En voilà une photo ancienne ...
mon pére avait 5 ans !
et oui, il ne rigole pas le Pierre mais on ne devait pas rire tous les jours à l'école à cette époque là !
Et les blouses noires ne rajoutaient pas beaucoup de gaité non plus ...
il y avait des garçons en pantalons longs?
J'ai souvenir que sur des photos d'école primaire de mon pére, on lui voyait ses genoux tous maigrelets ...
Bisous Nicole et bonne soirée
Laurence : Merci.Les pantalons , je ne crois pas.C'étaient des grandes chaussettes ou des sortes de caleçons tricotés par les grand-mères , si je me souviens bien de ce qu'on m'a dit à ce sujet.Pas de blouse grise encore dans ce petit village .Il faudra que je me penche sur l'évolution de la blouse scolaire jusqi'à sa disparition.
Pas le temps de rire tous les jours car le certificat d'études à 11 ou 12 ans.Fallait bosser , car pas facile d'après des sujets que j'ai eu l'occasion de trouver dans quelques greniers d'école.Le BEPC de 2013 est 10 fois plus facile que le certif de l'époque, à mon humble avis. Et oui, ton papa devait penser à sa future école en 1929.
Bises
H2O: merci .Hubertine au Panthéon (éventuellement ) réveille ce petit village et fait se souvenir d'elle.Mais je crois que des journalistes découvrent sa maison et moins drôle pour l'habitant actuel.wait and see
Valérie: Oui, elles sont jolies.Mais je n'en ai pas beaucoup de cette époque.Merci.Bon week-end et bises
Danielle 34:Merci.Le Piarre n'est pas devenu un aluchon.C'est sûr!Vers 1m85 par la suite!Mais sur les photos jusqu'à l'âge adulte , voire plus, toujours ce regard.Il détestait être pris en photo à cette époque.
Les blouses noires, j'aime bien.Je les préfère aux grises qui ont suivi.C'était sans doute mode dans ce petit village au milieu des bouchures.A 5 ans , j'ai commencé d'aller à l'école avec blouse noire faite maison et croquet rouge.
bonjour Nicole
ah ! des vêtements tricotés par les grand méres ... je n'avais pas pensé à ça !
oh que oui que le certif avait plus de valeur que le BEPC de maintenant ... et quand j'entendais l'autre jour Rémy me répéter des mots de ses profs "le Brevet sera un peu plus compliqué cette année" ... ça me fait sourire. Quand je vois ce qu'on leur apprend actuellement en français en 3éme, ça fait peur ! Hier il révisait une leçon ... que dis je, apprenait ! une leçon sur l'accord des participes passés avec l'auxiliaire être ! non mais on savait ça en 6éme déjà ou presque ! Je lui faisais écrire 2 phrases "Julie, tu ne t'es pas bien foulée" puis "julie s'est foulé la cheville" ... la premiere il a su, la seconde, non bien sûr, la grosse faute à "foulé"
on avalait avant des dictées tous les jours et quelles dictées ! mais on savait écrire.
Pour la blouse, je l'ai connue à l'école primaire (mais chacun avait la blouse de son choix)
mais déjà, quand j'étais en CE1 ou CE2 elle commençait à ne plus être imposée.
Ma mére tenait à me la faire porter pour "protéger mes vêtements"
comme parfois il m'arrive de faire ma forte tête ;-) je me souviens que je la quittais une fois que ma mére ne pouvait plus me voir ... :-)
Bisous Nicole et bonne journée
L@urence: Jamais pensé que le Piarre aménerait autant de coms.
T'as poussé un coup de g....contre les programmes de françaisTu m'as rappelé l'heureux temps des parents d'élèves.
L'accord du participe passé avec être s'apprend bien toujours en primaireMais là tu cites un cas spécial qui a toujours posé problème.Les verbes pronominaux pas si faciles que ça:http://grammaire.reverso.net/4_1_07_accord_du_participe_passe_des_verbes_pronominaux.shtml
Des dictées tous les jours, punaise!T'as eu un enseignant qui n'avait pas peur de les corriger.2 par semaine , c'était déjà pas mal.
La blouse était utile car vêtements difficiles à laver autrefois et l'encre inenlevable et le prix élevé des vêtements par rapport à une blouse.De plus, c'était un cache-misère.
Je n'ai jamais connu d'écoles primaires où la blouse était imposée.On portait une blouse sans se poser de questions.
Quand les enfants n'ont plus porté de blouse ( années 80 en primaire ) c'est là que la surenchère des marques est arrivée ( Je ne parle que du primaire ).J'ai eu souvent envie de leur faire mettre un uniforme quand ils jacassaient sur les marques......ou une blouse.
bonne soirée , Laurence.
:-)
oui, la règle de grammaire n'est pas toujours bien facile à maîtriser, hier encore je la relisais, et sur certains cas particuliers, j'aurais bien fait des fautes !
Des dictées à l'école primaire, pour sûr que je m'en tapais tous les soirs comme devoirs de maison. Et elles n'étaient pas courtes ! Mes instits de La Combelle étaient encore de l'ancienne école je pense, ils approchaient l'âge de la retraite.
en 80 les blouses ont disparu à l'école primaire ! mais dans les villages quelque peu reculés non ?
mais c'est sûr que ça évitait ce problème de marques ... problème que j'ai connu ici pour les filles, tout au moins Nelly. Sa copine, chef de troupe et enfant pourrie, disait "je te cause, tu fais partie du groupe si tu mets des vêtements de marque" ... dur dur de faire admettre à Nelly que les marques n'apportaient rien de plus, et que l'amitié ne se jouait pas avec marque ou pas marque ... Cela m'a été dur, mais je n'avais pas cédé.
Bonne soirée et gros bisous ... comme marque ... d'amitié ! :-)
34heraimeSamedi 12 Octobre 2013 à 20:33Héraime : merci .Tu vois bien que le Bourbonnais et le Forez ont quelques piarres en commun.
36hélène elieDimanche 13 Octobre 2013 à 10:22Je viens ajouter "mon grain de sel" à toutes ces réponses, en te faisant une grosse bise du dimanche, et en te félicitant sur ton thème de l'école, comme quoi la simplicité de tous les jours....çà paye::::::::::::
Bon dimanche au soleil
Hélène..Ici pluie toujours.....
Ajouter un commentaire
Il avait bien raison le Piarre
deuxième rang le troisième en partant de droite ???
Bises Nicole
Très bon weekk end