• La Ch'tite Gâte se souvient de sa naissance

    comme a Ch'tite Gâte se souvient  de sa naissance  28/02/2016

     

    La Ch'tite Gâte avait presque six ans et était à l'école d'un village, "Au milieu des bouchures ", village qu'elle allait bientôt quitter pour un autre à quelques kilomètres

    Elle avançait en rang dans la rue principale , revenant d'une promenade.

    Une de ses copines la bouscule et elle s'égratigne un genou , juste devant le domicile de la sage-femme du village.

    La Ch'tite gâte se met à pleurer et Mademoiselle Marie, la sage -femme, apparaît sur le pas de sa porte. Elle regarde le bobo et court chercher du mercurochrome. Eh oui, en ce temps-là, on avait encore le droit de l'utiliser à l'école.

    La Ch'tite gâte ne pleure plus. Elle hurle : "Non et non, je ne veux pas que tu me touches !

    - Laisse -moi te soigner, ma Petite.Tu es un peu à moi.Tu fais partie de mes enfants .

    La Demoiselle Marie avait prononcé les mots que la gamine ne voulait pas entendre. Les pleurs de la Ch'tite s'arrêtent net et  un cri de colère sort de sa gorge: "Non, tu ne me soigneras pas.T'as voulu tuer ma maman !"

    Grand silence de la sage-femme! Même silence de la part de l'institutrice. Mais cette dernière passe le mercurochrome et met un pansement .

    Personne ne pose de questions, ni ne fait de remontrances à l'effrontée. Les enfants rentrent en classe et l'après -midi se passe normalement .

    Mais à 16h30, la maman de La ch'tite Gâte vient la chercher à l'école et la maîtresse lui raconte l'incident de l'après -midi .

    La maman  parle à voix basse avec la maîtresse tout en tenant La Ch'tite Gâte à l'écart.

    Sur le chemin du retour,  la Tonine interroge sa fille : " Pouquoi t'as dit cela  ? " Et c'est alors que La Ch'tite Gâte raconte sa naissance à sa propre maman comme si celle-ci n'y avait pas assisté: " Je suis née un dimanche matin. Mademoiselle Marie était là pour m'aider à naître. Grand-mère Touènnette portaient les bassines d'eau pour me laver,  te laver et laver le linge. Tu saignais beaucoup, tu avais une hémorragie. Il y avait beaucoup de neige et impossible de prévenir le médecin. D'ailleurs, Mademoiselle Marie n'y tenait pas. Je sais qu'elle t'a d'abord fait boire du vin rouge et ensuite beaucoup de  gnôle par petites gorgées durant la nuit.

    Tu as toujours dit que si le médecin n'était pas arrivé le lendemain pour te faire une piqûre , tu serais morte comme la maman de ma copine Madeleine. Donc Mademoiselle Marie voulait bien te tuer "

    La Ch'tite gâte avait entendu tant de fois raconter sa naissance qu'elle avait l'impression de s'en souvenir vraiment .

     

    Evidemment, ce n'est pas à elle qu'on la racontait. Mais la gamine avait toujours une oreille qui traînait et un cerveau qui enregistrait bien.

    Personne n'a disputé La Ch'tite Gâte , suite au premier " coup de gueule" de sa vie. On lui a simplement demandé de ne pas redire cela à Mademoiselle Marie.

    Mais Le Touènne, son grand-père, semblait bien fier d'elle puisqu'il a raconté l'événement aux voisins. 

    La Tonine a eu deux autres enfants , par la suite  sans jamais aller dans une maternité. Elle n'a voulu que la présence du médecin de famille. La sage-femme était âgée et aimait bien boire un coup pour se donner du courage.

    Quand la Ch'tite Gâte devenue une vieille Gâte réfléchit , un peu , elle se dit : " Le vin et la gnôle furent bien efficaces puisqu'ils ont prolongé de 71 ans,pile,  la vie de La Tonine." Celle-ci est en effet décédée, l'an dernier , juste le jour de l'anniversaire de La Ch'tite Gâte. Peut-être qu'on aurait dû lui redonner de la gnôle au lieu de l'hospitaliser pendant 24 heures  ! "

     La Ch'tite Gâte a toujours eu l'impression d'avoir vengé sa maman en disant cela et elle en fut très fière pendant longtemps..  

    La ch'tite Gâte à 5 mois ( photo d'archives familiales )

    LLa Ch'tite Gâte se souvient de sa naissance

    Je reprends en patois de mon coin, le dialogue entre la maman et sa fille 

    La Tonine:"A cause dont que t'as dit ça ?"

    Et La Ch'tite Gâte répondit : " T'sas ben qu'y sus née un dimanche. Mademoiselle Marie ete là pas m'aider à sortir. Mémé Touènnette pourte les bassines d'iau pas m' décrasser et  pas te décrasser aussi .Te signe beaucoup. Y me rapel ' do mot. Ouéte ane hémorragie. Y ave des tas de neige et ouéte pas possibe que l' médecin se ramene..Et La Demoiselle Marie n'en voule pas de quo docteur. Y sais qu'al' t'a d'abord fa bouère do pinard rouge et pis ensuite de la gnôle par petites goulées din la ne..

    T'as terjours dit que sans le docteur et sa piqûre,  te sere ben morte comme la mère de la Madeleine, ma copine. Donc Mademoiselle Marie voule ben te tuer !"

     

    La Ch'tite Gâte était en cours préparatoire, à cette époque et apprenait à écrire. Donc pour vous, pour sa maman sur son nuage et pour elle,voici "Le Nénuphar" interprété par Patrick Bouffard en trio

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 29 Février 2016 à 00:50

    Belle histoire. Se souvenir de sa naissance... dans une secte dont je tairai le nom, les adeptes sont appelés à se souvenir de ce qui s'est passé dans leurs vies antérieures. Ce qui est plus fort encore, c'est qu'ils y arrivent :)

    Pourquoi le mercurochrome est-il interdit à l'école aujourd'hui ?

      • Lundi 29 Février 2016 à 11:04

        我的名字: Merci.La Ch'tite gâte sait très bien que c'est parce qu'elle avait une oreille qui traînait qu'elle a cette impression !happy Elle n'est pas encore complétement "bredine", rassure-toi !

        Le mercurochrome est interdit , dans les écoles , depuis plus de 20 ans. Je ne suis pas médecin. Mais j'ai vu quelques allergies au mercurochrome. Dans les dernières années où je bossais ,nous nettoyions les petites plaies au savon ou avec un produit assimilé. Bien sûr, les gamins auraient bien aimé avoir du "rouge"!

        Enfin, ce nom passé dans le langage courant est toujours le nom d'un labo qui ne doit plus  fabriquer de "rouge".

         

         

         

         

      • Lundi 29 Février 2016 à 12:43
        Francis

        Le "mercurochrome" rouge de notre enfance, non seulement colore et masque en partie les plaies, mais en plus, la présence de composés du mercure entraine un risque d'allergie et d'intoxication. Exit donc ce produit.

        A la même époque,  nous avons aussi connu et employé conjointement le "coton hydrophile". Comme il avait tendance à laisser des fibres dans les plaies, on lui préfère les compresses tissées stériles.

        Mais bon... nous ne sommes morts pour le moment ni de l'un, ni de l'autre ! 

    2
    daniel63
    Lundi 29 Février 2016 à 08:18

    Un peu plus et tu nous faisais du Dali !

    Vrai qu'il y avait des sages-femmes dans les villages , et qu'elles ne s'entendaient pas forcément bien avec les médecins ...

    Vrai aussi qu'il faut éviter de parler de certaines choses devant les enfants .

    Je comprends maintenant pourquoi tu n'aimes pas l'alcool ...

    Pour le mercurochrome , peut-être est-ce pour empêcher les instits de voir rouge ??? cool

      • Lundi 29 Février 2016 à 11:17

        Daniel: Merci. Du Dali ? Tu crois que j'allais prendre le pinceau pour illustrer cette naissance ? Ce serait peut-être vendeur !

        La sage-femme habitait un village de 300 habitants.Le médecin était à 12km.Je sais que c'était la guéguerre entre eux.

        Ah, si les parents savaient ce que les enfants peuvent raconter aux instits, c'est sûr qu'ils feraient gaffe dans bien des domaines !

        T'as tout compris , même pour les dangers du mercurochrome que tu connaîs mieux que moi yes

    3
    Lundi 29 Février 2016 à 08:26
    Francis

    On en sort encore plus retourné de ton histoire en écoutant "Le nénuphar" et imaginant les deux belles ch'tiotes souriantes, mère et fille, valsant dans la cour de la ferme.

      • Lundi 29 Février 2016 à 11:20

        Francis: Merci! Tu as raison de faire vagabonder ton imagination. C'est ce que j'ai fait en ajoutant la musique de Patrick Bouffard .Et je suis partie, la tête dans les nuages !

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    4
    Lundi 29 Février 2016 à 08:30
    eMmA MessanA

    La chronique du souvenir de ta naissance est très jolie, même si ce souvenir d'enfant devait être un peu lourd à porter. On sent toutefois ce désir farouche et fier de venger un peu ta maman.

    J'aime cette belle photo où l'on sent la complicité de ce duo souriant baigné de soleil.

    Cet air d'accordéon en est un peu l'écho : duo entre un nénuphar et une étoile...

    Merci pour cette belle page.

    Bonne semaine,

    eMmA

      • Lundi 29 Février 2016 à 11:28

        eMma: Merci. Ce coup de g..à l'école a fait que j'ai été un peu libérée. Mais j'ai mis très longtemps pour considérer le rôle réel et important des sage-femmes. J'aime la définition que tu donnes de cet air d'accordéon.

    5
    Lundi 29 Février 2016 à 09:22

    Mémoire ou imagination ?

    Les deux vont ensemble, main dans la main : nous construisons nos souvenirs à notre façon

    comme le romancier écrit "son" roman.

    Très beau récit, bravo à la Ch'tite Gâte !!!

      • Lundi 29 Février 2016 à 11:31

        Khaz:Merci.Je sais très bien qu'une oreille qui traîne +une dose d'imagination ont constitué cette "Mémoire".

        Beaucoup de souvenirs doivent être constitués par cette sauce .

    6
    Lundi 29 Février 2016 à 09:36

    Bonjour,

    Voilà une belle illustration de ce beaucoup de personnes font : écouter, ne pas tout comprendre et réagir à côté de la plaque.

    Bon, la petite fille est bien entendu excusée. Ce n'est qu'une petite fille. Mais quand des adultes agissent ainsi...

    Bonne journée.

    Bisous des Landes ensoleillées

      • Lundi 29 Février 2016 à 11:34

        RFL: Merci.Tu as tout à fait raison .Cette dame n'était pas une criminelle , évidemment. A 6 ans , ce ne fut qu'un coup de g...Plus tard, je n'ose imaginer !

        Tu as du bol d'avoir du soleil !

    7
    Lundi 29 Février 2016 à 10:15

    un article très très émouvant. J'allais dire "une histoire". Mais non c'était la vérité.
    Encore un peu et tu te mettras à la gnôle, avec modération...

    as-tu remarqué que Tonine rimait avec Quintonine?

      • Lundi 29 Février 2016 à 13:44

        Je découvre aujourd'hui ce qu'était la Quintonine sur Wiki. Pourtant je connais bien la chanson
        Le boulot pour lui c'est la chose la plus sacrée, il y touche pas
        Pour tenir le coup il se dose, de quintonine, à tous les repas.
        (Tel qu'il est - Frehel?)

        Une sorte de sirop Typhon en gros :)

         

         

         

      • Mardi 1er Mars 2016 à 11:12

        我的名字  Ouah ouh , une chanson écrite en 1936 , mais devenue un classique .

        La Quintonine devait être pour celui qui était " bancal du côté cérébral " happy et qui "ne touche pas au boulot "dans la chanson de Fréhel .

        Et voici , la "Quintonine qui donne bonne mine"

        http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article3579

         

    8
    Lundi 29 Février 2016 à 11:43

    LMPT: Merci ! Tout est vrai.Ce n'est pas une histoire ! Je me demande parfois comment je peux vivre sans boire ni alcool , ni  gnôle happy

    Je n'avais pas fait gaffe à cette rime . Il me semble  que quelques temps après, La Tonine en a bu de la Quintonine pour se requinquer. 

    Mon arrière grand-père paternel  en buvait tous les jours. Je ne me souviens pas du dosage et de la quantité ingurgitée. Mais il me semble que c'était "beaucoup !" yes 

      • Lundi 29 Février 2016 à 11:49

        ça n'existe plus malheureusement la Quintonine

        c'était un flacon dans un litre de vin

        mais un seul verre par jour money

      • Lundi 29 Février 2016 à 11:57

        LMPT: Je pensais que ça existait encore. Merci pour le  renseignement. 

        Je crois que mon arrière grand-père ne devait pas appliquer le bon dosage car il en buvait plus d'un verre , c'est sûr .Il devait doser à sa façon, je suppose!

    9
    Lundi 29 Février 2016 à 13:26
    Marité

    C'est une bien belle histoire. La Ch'tite gâte n'avait pas s'lingue dins s'poke dis donc ! Et on comprend bien le cheminement de sa pensée... Sa maman aurait pu mourir et elle aussi !!!

    Quand à l'alcool on changera la formule: les parents "boivent" les enfants sont sobres :-)

    GROS BECS Nini

      • Lundi 29 Février 2016 à 13:42

        Marité: Merci .T'as ben raison! " La Ch'tite Gâte ave la lingue ben pendue" Belle formule pour l'alcool." Ouete ben bon pour la maman pisqu'al ne buve pas de gnôle d'ordinaire 

    10
    Lundi 29 Février 2016 à 16:06

    Une belle histoire, avec ses zones d'ombre, sur cette partie de notre existence à tous dont les protagonistes sont les femmes !
    Les hommes étaient mis à l'écart ... à part le médecin quand il arrivait à temps.
    Pour le mercurochrome, je ne savais pas qu'il était dangereux (vu que je m'en mettais partout dès que j'y touchais ...) -  C'est pas un coup monté des fabricants d'éosine ...? ;o))
    Merci Nicole.

      • Lundi 29 Février 2016 à 18:22

        Yanik: Merci.Oui, le médecin-homme était autorisé .Mais on m'a dit que , cette année-là , une bonne couche de  neige a recouvert les routes pendant tout le mois de mars et que le médecin avait fait 12km à pied.Pour la petite histoire, c'est le père de la Ch'tite gâte qui est allé , à pieds , le chercher.Pas de téléphone! Moyens de déplacement: moto pour le médecin et vélo pour le père. Mais trop de neige au milieu des bouchures pour ces engins !

        Mince, la Ch'tite Gâte ne se souvient pas d'avoir vu cette neige !!!!

        A l'école, pas d'éosine non plus même incolore.Mais peut-être que tu as raison happy

         

    11
    Danielle
    Lundi 29 Février 2016 à 18:30

    Ce récit est beau et chargé d'émotion "La vengeance de la ch'tite gâte", son premier coup de gueule ! On ne fait jamais assez attention aux "oreilles qui traînent" mais les enfants, avec leur imagination débordante, nous surprennent parfois ! Mademoiselle Marie a du s'en souvenir longtemps et elle a du regretter d'être sortie de chez elle pour proposer ses services smile. Accoucher au vin et à la gnôle... après tout pourquoi pas ? Une bien belle photo et de jolis sourires... Bonne soirée. Danielle

      • Lundi 29 Février 2016 à 18:49

        Danielle: Merci.La Ch'tite gâte n'a imaginé qu'à la suite de ce qu'elle a entendu. Je suppose des mots comme:"Elle m'aure ben tuer ". Et La Ch'tite Gâte n'a jamais regretté  !!!Mademoiselle Marie a dû boire sa petite gnôle pour s'en remettre.

        Le vin et la gnôle sont sûrement de bons reconstituants. Moi, je n'en sais rien.

        La photo a été prise sur l'escalier du grenier de la métairie où la Ch'tite Gâte a vécu jusqu'à presque 7 ans ( Ses parents et grand-parents étaient métayers en communauté ).Bonne soirée.

    12
    Simone
    Mardi 1er Mars 2016 à 09:20

    Imagine ! j' ai failli ne pas voir ton article dans le fatras des mails que je reçois. Je me suis régalée avec ton histoire, émouvante et drôle. Et je l' ai même lue en patois des Bouchûres en t' imaginant la raconter. Je pense que Melle Marie, de là où elle est a du la lire aussi. J' espère qu' il y a de la gnole pour la consoler de l' accusation de tentative de meurtre de la Ch'Tite Gâte......

    Bonne journée. Bises

      • Mardi 1er Mars 2016 à 11:18

        Simone: Merci.Tu le parleras bientôt le "patois des bouchures " Avec ton accent ensoleillé , ce sera sympa!

        Sans un peu de  gnôle et sans un petit  verre de rouge, Mademoiselle Marie serait trop malheureuse ! Inimaginable! Je pense qu'elle aurait bien 120 ou 130 ans .

    13
    Simone
    Mardi 1er Mars 2016 à 09:23

    J' ai oublié de te dire que tu étais craquante à 5 mois, et.....peignée comme je l' étais au même âge. Lol.

      • Mardi 1er Mars 2016 à 11:21

        Simone: Coiffure au gant de toilette, je suppose.Ensuite , j'ai eu droit à la "coque" sur la tête .J'ignore si ce terme est purement bourbonnais.Ravie d'avoir été ta copine de coiffure, à 5 mois.

    14
    Simone
    Mardi 1er Mars 2016 à 14:20

    La coque ?????? Que es esto ?

      • Mardi 1er Mars 2016 à 17:18

        Simone: Regarde ce qu'a mis daniel ci-dessous et tu es renseignée. 

      • Mardi 1er Mars 2016 à 17:30

        Simone: Voilà un tuto pour te faire une coque maintenant .Mais, la mienne , à un an, ce n'était pas ça happy

        https://www.youtube.com/watch?v=1QAWFluPd20

      • Mardi 1er Mars 2016 à 17:58

         Aln pour SIMONE : Une première "coque"!happy

        1.                                                      
    15
    L.N.
    Mardi 1er Mars 2016 à 14:58

    Belle histoire, émouvante avec la simplicité dont tu les racontes, nous sommes tout à fait dans l'ambiance de ce temps là..et ta photo est réussie, cela ajoute à la vérité du récit. Bises L.N. enfoncée dans l'Aubrac...quel boulot...

      • Mardi 1er Mars 2016 à 17:21

        L.N.Merci LN. Pour la photo, pas d'appareil sophistiqué. Pas de photo à la naissance ou je ne les ai pas trouvées ! Tu vas devenir éleveuse de vaches en Aubrac si tu continues dans ces jolis paysages.

         

    16
    daniel63
    Mardi 1er Mars 2016 à 15:12

    La coque , ce n'était pas une grosse mèche enroulée sur le haut du crane ????^^

      • Mardi 1er Mars 2016 à 17:25

        daniel: Tu me surprends .Tu t'y connais en coiffure. Enfin, c'est vrai que t'as des soeurs qui ont dû en avoir.Je vais chercher si j'ai une photo avec cette coiffure pour ne pas laisser Simone dans l'ignorance. Je pense que ce terme est local .

    17
    Dominique 89
    Mardi 1er Mars 2016 à 18:22
    Bonsoir Nicole
    Petit commentaire sur la photo:vraiment caractéristique de nos maisons bourbonnaises l escalier extérieur ! il devait y en avoir un sur
    la première maison de mes grands parents mais je n en suis plus très sur...sans doute desservait t il un des nombreux greniers de la maison.
    Bises
      • Mardi 1er Mars 2016 à 19:05

        Dominique 89: Merci .Cette maison( en photo ) était à Voussac. Depuis, elle a été rénovée par les gens qui l'ont achetée. Mais les 3 maisons où j'ai vécu ont ce genre d'escalier. La première maison de tes grand-parents en avait sûrement un. Bien sûr , il desservait le grenier( en plusieurs parties) qui couvrait toute la maison. Maintenant ,la partie grenier est très réduite car les gens ont souvent fait des chambres à l'étage avec escalier intérieur.

        Je me souviens que les jours de batteuse, les porteurs de sacs gravissaient ces escaliers pour mettre dans le grenier les céréales que le paysan conservait. Bonne soirée , Bourbonnais du 89!happy

    18
    Dominique 89
    Mardi 1er Mars 2016 à 19:19
    Il y avait plein de greniers.l un d entre eux était même inaccessible.il aurait fallu pointer un échelle au milieu de l escalier menant aux chambres.ce grenier mystérieux me faisait rêver !
    Un beau jour mon grand père a fini par dresser une échelle et ne l ai suivi en haut.Qui y avait t il derrière la petite porte du grenier.. ?
    Des dizaines,non des centaines de sabots de bois!reliés deux par deux avec une petite ficelle...
      • Mardi 1er Mars 2016 à 19:36

        Dominique 89: Tu avais dû avoir un sabotier dans la famille, je suppose .Et les sabots séchaient là.

        Je n'ai pas connu de chambres à l'étage. Je suis ravie que cet article te rappelle les heures joyeuses passées chez tes grand-parents, eux aussi disparus. C'est très intéressant ce que tu écris sur tes souvenirs bourbonnais .

    19
    Dominique 89
    Mardi 1er Mars 2016 à 19:44
    Merci Nicole
    Je suis désolé pour les fautes d orthographe. J écris sur une fenêtre d 1cm2.Difficile de me relir.
    Tiens une petite devinette pour les lecteurs curieux de notre patois.
    On voyait souvent mon grand père dans son champ aves sa "d'Aïl"et sa "couelle"(rien d ambigu rassurezvous)!de quoi s agissait t il?
      • Mardi 1er Mars 2016 à 20:44

         

        Bonne idée , Dominique, ta devinette .Je sais bien que tu es passionné par notre patois des bouchures !!!

        ALLEZ , AMINAUTES DITES -NOUS CE QU'EST UNE "DAILLE " ( je l'écris ainsi )ET UNE "COUELLE"

    20
    Mardi 1er Mars 2016 à 22:12

    bonsoir chere amie, amusant l'histoire de la petite gâte ! les temps étaient durs, on accouchait à la maison, il me semble que maman a eu l'assistance du médecin pour moi, pas de sage femme dans notre coin à ma connaissance ! la reaction de la petite gâte était normale pour venger sa maman ! je ne me souviens pas du mercurochrome  ! dans ma jeunesse, nous utilisions de la teinture d'iode !  bravo pour le patois, je comprends tout juste !! en ce qui concerne les questions , la "daille" c'était la faux ! et la "couelle", je ne suis pas sur, mais sans doute la corne, où trempait, dans un peu d'eau,  la pierre à aiguiser la faux, et que le faucheur accrochait à sa ceinture ! il me semble que chez nous on disait le "couet" ?  amities et bises du gars d'Ygrande !

      • Jeudi 3 Mars 2016 à 10:45

        Renéjeannine: Tous les villages n'avaient pas une sage -femme.La Demoiselle Marie se déplaçait assez loin. Et le médecin était à 12km , dans mon cas et ne pouvait se déplacer qu'à pied tellement il y avait de neige ( Bizarre,je n'ai aucun souvenir de cette neige happy ).T'as gagné , Gars d'Ygrande. Normal, quand on naît au pays d'Emile Guillaumin. Plus d'explications à la fin des coms .

    21
    daniel63
    Mercredi 2 Mars 2016 à 16:01

    Pour le mercurochrome , c'était peut-être que la compresse mise à l'école colorait la gnôle avec laquelle la mère refaisait le pansement ??? Authentique ...

    Le patois de ton coin ne sonne pas comme celui que j'entendais en montagne , mais j'aurais tendance à penser que Renéjeanine a bien vu pour la faux , et , par déduction , c'est la pierre et son étui qui vont avec ... C'étiont point le même pays ! 

      • Jeudi 3 Mars 2016 à 11:06

        daniel 63:Tu aurais été un super pharmacien yes.Ben oui, la gnôle était utile et je ne suis pas étonnée que tu aies vu cela.Moi, j'ai connu la gnôle sur du coton hydrophile pour mettre dans une carie dentaire de dent de lait .

        Le patois de ta montagne bourbonnaise est différent de celui du bocage et des bouchures.

        Les grand-parents de Dominique 89 vivaient pas loin de mon village ( 10km environ).Et des mots diffèrent.

        Bravo  au gars de la ville ( Mayet de Montagne)happy que ses parents laissaient errer dans les fermes.

        "Y va vous dounner un ch'tit mé" ( ch'tit mé = un peu plus)

      • Jeudi 3 Mars 2016 à 11:52

        MERCI POUR VOS REPONSES ET MERCI A DOMINIQUE 89 POUR SA DEVINETTE.

        La "daille " c'est bien la faux.Mot encore assez couramment employé.

        La "couelle "c'est la corne de la vache servant à mettre la pierre pour affûter la faux .Elle était remplie d'eau et accrochée à la ceinture , souvent avec de la ficelle .Mot employé pour les cornes tout simplement.Cette vache a de deux belles "couelles ".Pas entendu ce mot depuis longtemps.

        peut-être que le grand-père de dominique 89 se servait de sa "daille" et de sa "couelle" pour aller couper les "ferdaches"= broussailles .Enfin, je pense que pour cela, il utilisait plus la "gouyarde"( croissant à long manche )

    22
    Mercredi 2 Mars 2016 à 21:35
    Lannic

    Si on transposait ton histoire aujourd'hui, tu n'aurais plus grand chose à raconter car de nos jours plus de mercurochrome, plus d'accouchement "assisté" au vin rouge et à la gnôle, et certainement guère plus de sage femme de la trempe de Mademoiselle Marie dans les campagnes de l'hexagone !

    Ceci étant dit, raconter sa propre naissance à sa mère c'est too much comme disent les djeunes.

    Et merci pour le partage de ces deux photos d'époque où mère et fille sont à leur avantage.

     

      • Jeudi 3 Mars 2016 à 12:05

        Lannic: Merci. Eh ben, t'as raison! Et je ne me souviendrais même plus de ma naissance happy.Encore que...des mamans racontent bien les naissances .Quand je bossais,une élève m'a apporté une vidéo de sa naissance .J'ai refusé de la passer car trop intime !!!!happy

        Les "Demoiselle Marie " n'auraient plus le droit d'exercer, je pense .

        Je cherche ,une traduction de too much en patois bourbonnaishappy.Pas facile !

    23
    Dominique 89
    Jeudi 3 Mars 2016 à 20:26
    Que des bonnes réponses à ma petite devinette.Merci aux participants et à Nicole de m avoir permis de" squatter "un peu son blog.
    Bonne soirée à tous.
      • Jeudi 3 Mars 2016 à 21:28

        Dominique 89: Tu vois que les deux "originaires du coin " ont trouvé .Bientôt , je mettrai en ligne quelques expressions en patois de Luro de S.Ferrandon que tu m'as envoyées, puisque son livre est introuvable.Je ne pense pas que ça le contrariera .

    24
    Jeudi 3 Mars 2016 à 21:28

    Je n'ai eu accès qu'aujourd'hui à ton récit! J'allais vers ton blog à partir d'éventuelles notification de coms, et les deux ou trois fois, ces derniers jours, m'ont conduit vers l'article précédent...

    Super, ton histoire. Racontée avec beaucoup de saveur, en fait d'authenticité. Je crois avoir fait comme Simone: j'ai lu ton récit avec l'accent des bouchures. 

    J'enregistre avec gourmandise ces recettes révolutionnaires: Pour un accouchement naturel prenez ce breuvage qui se double d'élixir de longévité: "pinard rouge et pis ensuite de la geôle par petites goulées din la ne…"

    Bravo pour ce magnifique article.

    Bonne soirée, amitiés.

    Ramon

     

    25
    Jeudi 3 Mars 2016 à 21:50

    Erratum= mes doigts se sont fourvoyés sur le clavier et j'ai écrit "geôle" en lieu et place de "gnôle". Quelle horreur! Vous m'imaginez préférer la "geôle" à la "gnôle"? En fait, il n'y a pas d'erreur, j'ai bel et bien écrit "gnôle", ce à quoi je n'ai pas prêté attention, c'est au correcteur automatique, cette censure sans foi ni loi qui ose ignorer l'existence du mot "gnôle"! et, comble de l'horreur, lui préférer "geôle"!

      • Jeudi 3 Mars 2016 à 22:03

        Ramon: Pas grave ! Merci pour ton humour! On saura ainsi que "gnôle " est censuré.

        Merci pour tes compliments qui, venant d'un écrivain talentueux, me font doublement plaisir.

        Pour le breuvage, tu reprends ta casquette de toubib.yes

        Je crois que je vais donner des cours de patois des bouchures à toi et à ta consoeur. J'imagine, la Dame du Sud Ouest conversant avec le Monsieur de Marseille, en patois des bouchures.happy

         

    26
    alroga
    Jeudi 3 Mars 2016 à 22:32
    C'est qu'elle avait dû avoir peur la chtite Gâte pour crier sur la sage femme comme cela! Elle a bien compris qu'elle aurait pû perdre sa maman du haut de ses 5 ans. Ahhh Nicole, tu nous montres et nous rappelles que les enfants ont tueurs les oreilles qui traînent, attention donc à la perception de leurs petites oreilles...
    mon coeur de maman est touché par cette histoire mais aussi par le fait que la maman de la chtite Gâte s'en est allée le jour de son anniversaire.
    Et l'anniversaire de la chtite Gâte vient de passer Y'a pas bien longtemps si je comprends bien, alors grosses bises!

    Je t,embrasse Nicole et encore bravo pour ce beau recit.
    27
    alroga
    Jeudi 3 Mars 2016 à 22:33
    Il faut lire 'ont toujours'!
      • Vendredi 4 Mars 2016 à 13:13

        Alroga: Ne t'en fais pas. J'ai bien lu "ont toujours".C'était le jour des "coquilles " d'écriture ( v.Ramon)yes

        Ben oui, j'avais peur qu'elle me tue avec son mercurochrome, sûrement ! Mais impression aussi d'avoir dit vraiment ce que personne n'osait lui dire .La maman de La ch'tite Gâte a résisté, sans gnôle , jusqu'à l'âge de 92 ans .Curieux hasard que ce jour, c'est vrai !

        Quant aux oreilles des enfants qui traînent , j'ai des dizaines de cas , en magasin où les parents auraient été bien ennuyés.Mais, hélas, les enfants maltraités n'ont jamais dénoncé leurs parents (je parle pour l'école où je travaillais ).Merci et Bon week-end avec ta petite troupe .

    28
    Vendredi 4 Mars 2016 à 17:50

    bonjour j'ai remarqué que tu parlais de la "gouyarde", à Ygrande on disait "le gouyard" !! mot qui est employé aussi dans le Dauphiné; bonne fin de semaine, bises

      • Vendredi 4 Mars 2016 à 18:03

        Renéjeannine:La "gouyarde" est un croissant avec un long manche.

        Tiens regarde ici et tu la verras .

        Par contre , on avait aussi le "Gouyat" ,  sorte de serpe à manche court.On disait aussi "gouyard" parfois .Voir 

        Bon week-end!

    29
    daniel63
    Samedi 5 Mars 2016 à 08:09

    Intéressant le second lien !!!!

      • Samedi 5 Mars 2016 à 09:37

        Daniel :Merci. En faisant des recherches , il y a peu , à partir de " gouyard" je suis arrivée sur ces serpes.C'est vraiment ce qu'on appelait le "gouyat" dans mon coin.Et il y  a des collectionneurs sur ce site!

    30
    Samedi 5 Mars 2016 à 20:33

    ton message est un bon témoignage avec la présence de jeunes enfants, comme quoi attention au sujet des conversations, car l'enfant interprète avec son esprit enfant ! il est sûr que le sang, la mort intriguent souvent les petits enfants (d'après mes petits enfants) Bon Dimanche, bises. Renée

      • Samedi 5 Mars 2016 à 21:09

        Campanule: Merci .Les enfants de maintenant posent beaucoup de questions alors qu'à notre époque, on écoutait et interprétait à notre façon.Mais, je ne suis pas sûre qu'ils osent tout demander en ce qui concerne la mort.

        Je pense que mon coup de g..d'enfant m'avait un peu libérée. Mais personne ne m'a dit que j'avais exagéré ou menti. Donc...

        Bon dimanche à toi.

    31
    Dimanche 6 Mars 2016 à 10:45

    ... il faut toujours faire attention à ce que l'on raconte devant les enfants, ils interprètent à leur façon, avec leur imaginaire...Nous mettions du "rouge", mercurochrome était un mot trop dur à dire pour nous petiotes à l'époque.La gnôle, nous l'avions sur un sucre pour arrêter les pleurs quand la blessure était trop profonde....

    Bon dimanche!

    Bises de Mireille du sablon

     

    32
    Dimanche 6 Mars 2016 à 10:52

    Mireille: Merci."Rouge" , nous disions la même chose.

    On va découvrir toutes les vertus de la gnôle. Même arrêter des pleurs !!!happy Le remède miracle, en somme !

    Bon dimanche

    33
    Cornus
    Dimanche 13 Mars 2016 à 14:35

    Ah, les aventures de la Ch'tite Gâte !...

      • Dimanche 13 Mars 2016 à 14:45

        Cornus: C'est presque les "Aventures de Bécassine " en Bourbonnais ;o)

    34
    H2O-
    Mercredi 16 Mars 2016 à 11:27

    Bonjour Nicole,

    Seuls les plus solides survivaient dans nos campagnes... ma sœur est morte à la naissance et mon frère a bien failli faire de même, seule je suis arrivée "comme une lettre à la poste" m'a-t-on dit... Il vaut sans doute mieux ne pas trop se souvenir, il n'y avait pas de péridurale à l'époque...

    Bises bourbonnaises

      • Mercredi 16 Mars 2016 à 11:37

        H2O : Eh oui, c'était ça.La table de la cuisine servait même de table d'opération pour certaines.C'était dangereux d'accoucher à la maison. Mais , dans le cas de la mère de la ch'tite Gâte, les maternités étaient à 50kms. Et ce n'était pas l'usage d'y aller.Merci H20. A bientôt !

         

    35
    Dimanche 27 Mars 2016 à 21:37

    Bonsoir Nicole,

    Juste un court passage pour te souhaiter une belle fête de Pâques!

    Amitiés,

    Ramon

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