• Du cochon pour l'Hiver

    comme u cochon pour l'hiver 6/02/2015

    En ce moment, on entend beaucoup parler de " cochon" ou de " porc" pour diverses raisons.

    Dans ma région et dans d'autres, on fête la Saint Cochon comme ici ou . J'avoue n'avoir jamais entendu parler de ces fêtes dans mon enfance.

    J'étais donc bien décidé à faire revivre des souvenirs d'enfance de La Ch'tite Gâte. Mais pour illustrer mon article, je n'avais qu'une photo d'écurie. Et voilà que JFM de Blogenchine m'envoie quelques photos de la tuerie du cochon en hiver.

    Belle occasion pour mon article que d' avoir des photos qui ressemblaient bien à ce que j'avais connu dans mon enfance. Je vous en dirai plus sur cette coopération Chine -France à la fin de mon post.

    Toutes les Photos sauf la 1 m'ont été données par JFM de Blogenchine et sont publiées avec son autorisation.

    Voici tout d'abord où vivaient les cochons, dans l'enfance de la Ch'tite Gâte ( écurie de gauche pour celui qui ne va pas rire ). C'est le mot "écurie" qui était employé et non " porcherie "

    Le Saigneur des bouchures

     Photo perso  Aln

    Dans l’ enfance de la Ch'tite Gâte ( années 50 ), chaque ferme, chaque maison élevait son cochon pour avoir de la viande en hiver.

     

    La Ch'tite Gâte  se souvient d’un cochon surnommé Le Mathurin. Eh oui, il avait un nom ce porc bien nourri avec des pommes de terre et des topinambours cuits dans un grand chaudron. De plus le tout était mélangé à du son, du petit lait et de l’eau de vaisselle ( on lavait la vaisselle sans produit, en ce temps-là). Il devait bien peser trois quintaux , Le Mathurin.

    Un jour que Mathurin rentrait du pré attenant à la cour, le Piarre  dit : « demain, l’Ugène vient ! »

    La Ch'tite Gâte et son frère  avaient compris que Mathurin vivait sa dernière nuit. L’Ugène ( Eugène de son vrai prénom) était le "Saigneur du village" ou si vous préférez le "Saigneur des Bouchures". 

     

     

     

    Le Saigneur des bouchures

     Photo Blogenchine

    Nous étions en hiver, c’est sûr,  entre décembre et mars.

    Le Lendemain, les enfants s’étaient  levés tôt. Ils voulaient être là.

    Le Touènne  et le Piarre attendaient l’Ugène. Celui-ci arriva un peu en retard. Il avait dû s’arrêter au bistrot du bourg. « Lavou dont qu’est le bestiau, demanda-t-il ? » ( où est donc le cochon ? ).

    Le bestiau attendait dans la petite écurie, la plus proche de  l’habitation de la ferme.

    Le Saigneur des bouchures

    Photo Blogenchine

    Le Piarre  et l’Ugène dirent des mots gentils au cochon : «  T’en fais pas, mon vieux, te souffriras pas ! ».

    L’Ugène aiguisait son grand coutelas. Puis les trois hommes s’approchèrent du Mathurin , le saisirent solidement et lui attachèrent les pattes .

    L’Ugène chercha la carotide du cochon pendant que La Tonine arrivait avec une grande bassine et un bâton soigneusement lavé.

     

     

     

     

     

    Le Saigneur des bouchures

    Photo Blogenchine

     

    Le Saigneur rasa les soies du porc au niveau de la carotide.  La mère avança sa bassine. Puis l’Ugène, en grand Saigneur enfonça le couteau dans le cou du cochon et là, La Ch'tite gâte n’oubliera jamais les cris stridents du Mathurin.

    Le sang qui giclait fut récupéré dans la grande bassine et la mère le remuait avec le bâton, régulièrement.  Ce sang servira à la confection du boudin.

    C’est alors que L’Ugène s’écria : «  Ne pouvons le lâcher le goret ! Ol est ben foutu ! »( Nous pouvons laisser le porc. Il est mort !)

    Et voilà que le grand-père arrivait avec du foin sous le bras. Il en recouvrit Mathurin et y mit le feu pour brûler les poils du cochon .

    L’expression en patois, pour ce geste, est « bouler le cochon ».

    Ensuite, le cochon fut lavé avec de l’eau chaude, puis on le posait sur une grande planche ayant 4 poignets pour le transport, appelé « bayat », recouverte auparavant de paille fraîche et d’un vieux drap.

    Le Saigneur des bouchures

    Photo Blogenchine

    C’était en général,  le moment où les hommes buvaient un bon café avec de la gnôle ( eau de vie) pour se donner du courage.

    Ensuite, L’Ugène coupait la tête du cochon. Le meilleur morceau, d’après le grand-père,morceau avec lequel les femmes de la maison pourraient faire le pâté de tête.

    Là,  le travail du Saigneur était terminé. Ce sont les hommes de la maison qui prenaient la relève, pour la découpe. Une grande table était dressée, dans la cuisine, pour ce travail

    Ensuite, c’était la découpe des jambonneaux ( pattes avant ) puis des jambons ( pattes arrière). Demain, les jambons seraient mis dans du gros sel avant d’être mis à sécher dans le grenier bien aéré, accrochés  à la plus belle poutre. Dans certains villages, on mettait le jambon à sécher dans la cendre.

    Les boyaux étaient prélevés, nettoyés pour faire du boudin avec le sang mélangé à des oignons hachés très fins.

    Le Saigneur des bouchures

    Photo Blogenchine

    Au "Milieu des bouchures", personne ne faisait de saucisse, ni de saucisson.

    La viande était ensuite découpée en rôtis, en grillades, en morceaux plus gras que  l’on appelait le lard et qui pourraient aller dans la soupe aux choux , par exemple.

    Le Saigneur des bouchures

    Photo Blogenchine

    Le tout était mis dans la cave jusqu’au lendemain.

    Le foie était mis à part pour la confection du pâté de foie.

     

     Pendant quelques jours, le repas était uniquement constitué de viande de porc. Le congélateur n’existait pas.

    Le lendemain de la tuerie du cochon, Le Piarre portait « Le présent » au voisin et aux oncles et tantes de La Ch'tite Gâte. « Le présent »c’était un morceau de porc frais et du boudin.

     

    Le voisin et les oncles tueraient leur porc, un peu plus tard. Donc , pendant les mois d’hiver, on mangerait fréquemment du porc frais.

    Toute la maison d’habitation sentait le porc frais : une odeur plutôt désagréable pour l’odorat de La Ch'Tite Gâte.

     

    Les enfants de l’époque ne trouvaient pas anormal qu’on tue un porc. Ils  avaient toujours su que Le Mathurin était là pour leur nourriture.

    Maintenant, peu de personnes élèvent quelques porcs. Ce sont plutôt de gros élevages. Le Saigneur de porcs" n’aurait plus de travail car il faut normalement se rendre dans un abattoir pour tuer un porc.

    Vous trouverez  les 2 recettes de mes souvenirs, joliment illustrées,  sur le PDF réalisé par JFM. Les voici, , ci-dessous, pour vous. Pour la quantité des ingrédients c'est "au pif " et vous devez tuer votre cochon

     

     

    Pompe aux grattons  et Boudin noir des bouchures

     

     Pour en savoir plus sur "Le cochon qui rit pas " rendez -vous sur Blogenchine .

    Un PDF a été réalisé par JFM avec ma modeste collaboration pour le texte.

    Et méditez ce proverbe: "Ne faîtes pas le boudin avant d'avoir tué  le cochon "

     

    Voici ce qu'écrit JFM sur son blog au sujet du PDF

    L’année passée j’en ai montré sur ce blog. Cette année environ 70 photos du cochon et supplément moumoute avec la très aimable participation de aln03 des Bouchures ( j'hésite avec aln03 de Bourbon ou aln03 du Bourbonnais ! haha) pour le texte, souvenirs d’enfance et de saignages en France dans les années 50, sont dans un album pdf, téléchargeable gratuitement. Tout est gratuit : s’inscrire puis suivre les liens de commande pour obtenir le lien de téléchargement immédiat. Lulu préserve aussi ton anonymat, on ne voit pas l’adresse des « clients », et c’est bien normal. Tu peux aussi obtenir l'abum cochon de Chine en écrivant à aln03 ou à moi. Tu peux distribuer ce pdf librement, gratuitement et comme tu l'as reçu, sans le modifier [sauf Papy qui fait fait fait, c'qui lui plait plait plait avec les photos. Pour le texte, voir avec l'auteur]

    Attention c’est saignant, et sans cellule psychologique
    alors âme sensible ou âme dans le doute : abstiens toi

    Le cochon mort ne craint plus l’eau bouillante prend tout son sens.

    J'entends déjà les commentaires "eh bin mon cochon..." :). Sache que je me suis limité dans la présentation des photos, parce que "le sang qui gicle" raconté par ALN, je l'ai aussi en photo, et je n'ai pas montré toute la première phase du travail.

    Tu sais tout, l'album cochon est ICI (pdf 78 pages, 8,5 Mo)

    Du cochon pour l'Hiver

     

     

     

     

     

     

     

    « Charroux mon village par PASCAL PINEL La Ch'tite Gâte se souvient de sa naissance »

  • Commentaires

    1
    Samedi 6 Février 2016 à 12:02

    Merci de me rappeler ces moments que j'ai connus, mon oncle était, entre autres, charcutier ambulant, il arrivait avec son vélo ou sa mobylette (j'habitais la campagne) et tout se déroulait comme tu viens de le décrire, merci encore.

    Bonne journée.

    Bernard

      • Samedi 6 Février 2016 à 13:17

        Tirebouille: Merci. Ton oncle a dû avoir pendant  assez longtemps l'autorisation de tuer les cochons , sans les emmener à l'abattoir. Le boucher de mon village a dû encore en tuer dans les années 70-80, bien qu'il eut un petit magasin au bourg.Idem pour les agneaux.

        Bon week end

    2
    Samedi 6 Février 2016 à 13:37

    Ca tombe bien : ce midi j'ai mangé du boudin!

    Je n'ai pas connu ces scènes à la campagne; mais j'ai vu l'abattage industriel des cochons, dans l'abattoir de St Etienne : ils glissent dans une goulotte où il sont électrocutés pour les assommer. En bas un boucher les saigne et le sang de tous les cochons est récupéré dans une goulotte...

    J'ai connu également le dépeçage d'un sanglier; mais était mort avant yes

    je t'envoie la photo

      • Samedi 6 Février 2016 à 14:09

        LMPT73: Je pense que l'abattage industriel est une belle amélioration. Je sais que certains assommaient les cochons. Merci pour la photo.

        Heureusement que le sanglier était mort avant car vous auriez  eu des difficultés pour l'approcher.

    3
    Samedi 6 Février 2016 à 14:33

    @LMPT73: Je vais mettre ta photo de  sanglier de Chautagne ( Savoie ). Comme aurait dit L'Ugène : " O va pas se sauver et O nous dira rin quo sanhia! Oué ben un  sacré bestiau !"

    Et comme on dit, en Chine : "Le cochon mort ne craint plus l'eau bouillante ! "

     

    4
    Samedi 6 Février 2016 à 16:28

    bravo, c'est exactement ça, dans mes souvenirs d'enfance, on tuait le cochon tous les hivers , le "saigneur" arrivait le matin, car il s'occupait de tout, saigner le cochon, et une fois le poil roussi, et le nettoyage, il passait au decoupage, et au nettoyage des boyaux, preparait le boudin, et les andouilles, (nous ne faisions pas de jambon) ma mère s'occupait du pâté de foie et de la tête, une fois les voisins recompensés pour leur bon voisinage, par des presents, le dimanche suivant on organisait la "st cochon" pour un repas en famille, et des le lendemain on mettait en conserve les morceaux restants au saloir, bien recouverts de sel par mon père, pour utilisation le reste de l'année...de bons souvenirs, je ne me souviens plus trop du patois, car ma mère souhaitait que nous parlions qu'en bon français !! merci pour ton bel article, bon weekend et grosses bises

     

      • Samedi 6 Février 2016 à 19:37

        RenéJeannine: Merci. Je pense que tu comprends les quelques mots de patois que j'ai mis, sinon je traduis.

        Tiens, on fêtait la Saint Cochon, au pays d'Emile Guilaumin. J'ai eu la chance de rester bilingue happycar notre instit nous laissait employer du patois à la récré. J'ai toujours mon père ( 97ans ) qui parle en patois des bouchures ( zone de bocage  entre Montmarault , Chantelle , St Pourçain ).

        Si tu te souviens de la fabrication maison des andouilles, tu peux nous l'expliquer ici .As-tu pu voir le PDF qui ressemble vraiment à ce qui se passait chez nous ?

      • Dimanche 7 Février 2016 à 16:02

        oui je viens de visionner le PDF, beaucoup de ressemblance avec nos coutumes, sauf que là c'est plutot un petit abattoir de village ou de quartier, la fabrication des andouilles ? j'en serai bien incapable, c'était le saigneur qui s'en occupait ! par contre ma mère faisait le pâté de foie et les grattons, pour ensuite faire de délicieuses "pompes aux grattons" !! en ce qui concerne le patois, je le comprends en grande partie, mais je ne pourrais pas le parler, ma mère était une merveilleuse femme, mais elle ne souffrait pas cette façon de parler, pour elle c'était une régression ! j'ai encore un oncle de 96 ans, mais il est parti à la ville, et ne parle pas plus le patois que moi ! à Ygrande je doute qu'on trouve encore des gens qui le parlent  ? on ne fêtait pas vraiment la "Saint Cochon", on appelait ainsi le repas de famille qui s'en suivait le dimanche après le "sacrifice" !! une anecdote, au cours d'un voyage dans le sud du Portugal, dans l'Algarve exactement, nous avons eu la surprise de trouver une "pompe aux grattons" meme saveur que chez nous chez le boulanger du coin, un portugais pure souche ??

      • Dimanche 7 Février 2016 à 19:17

        Renéjeannine: Merci beaucoup pour ton témoignage ! T'es ben un vrai Bourbonnais si t'as mangé la pompe aux grattons de l'époque, celle qui calait bien l'estomac .Oui, je trouve que  les villages chinois actuels sont mieux organisés  que nous l'étions à l'époque dont nous parlons .

    5
    Samedi 6 Février 2016 à 16:38

    Belle collaboration pour nous faire ce remarquable "tour de cochon" ;o)).
    Que de souvenirs à travers texte et images.
    La préparation, une fois que l'homme ait dit "demain on tue l'goret", les bocaux et le matériel, les voisins et voisines réquisitionnés, l'animal qui crie sa peur, la tuerie, la tripaille et autres bouts de viande, la moulinette, l'hommage au cochon à travers les diverses préparations que l'on mangera au cours de l'année, les jambons qui pendouillent dans leur chemise anti-mouches ... une époque.
    Merci à vous 2.

    6
    Samedi 6 Février 2016 à 17:44
    Francis
    Âmes sensibles s'abstenir. Merci pour cette tranche de vie, euh, de mort, euh de jambon. J'étais là une fois quand mes cousins paysans ont tué le cochon, je devais avoir une douzaine d'années donc début années 70 et je me souviens d'un repas pantagruélique où tu mangeais des trucs inconnus, gras et délicieux ! Bises et bon weekend.
      • Samedi 6 Février 2016 à 20:08

        Francis: Merci.Mais qu'est ce que t'as bien pu manger ? De la pompe aux grattons ? ( tu as vu la recette dans le lien ? ) .Si ce repas était en Bourgogne , il doit avoir été bien arrosé. Je serais curieuse de savoir ce que tu as mangé . "Tuer le cochon " c'était vraiment un événement !

         

    7
    Samedi 6 Février 2016 à 18:48

    je n'ai jamais eu l'occasion de voir la dernière journée d'un cochon. Dans la Loire, les Monts du Lyonnais, ils fabriquent du saucisson, etc.. Il parait que le cochon sent qu'il va être tuer et crie fort. Bien intéressante ta note sur le cochon, mais pauvre Mathurin ! à l'occasion d'une randonnée dans les Monts du Lyonnais, en Décembre, nous avions vu un beau cochon, en liberté, proche de la ferme et je m'étais dit "et dire qu'en Février" on te tuera.C'est connu "dans le cochon, tout est bon !" Bises. Renée

      • Samedi 6 Février 2016 à 20:13

        campanule:Merci! Tu as encore vu un vrai cochon fermier ! Dans mon village,  il n'y en a plus .

        Je crois que pour avoir un bon saucisson, il faut qu'il séche à une certaine altitude.

        C'était peut-être un cochon de compagnieyes que tu as vu !

    8
    Samedi 6 Février 2016 à 19:21

    hélas, pauvre cochon !

    il faut bien qu'il en passe par là pour que nous puissions dire :

    dans l'cochon.... tout est bon ! 

      • Samedi 6 Février 2016 à 20:27

        Khaz: Merci! Ben oui, t'as raison ! On ne va pas le manger vivant

        Un proverbe dit; "On ne peut avoir le lard et le cochon! ".

    9
    Samedi 6 Février 2016 à 19:33

    parmi mes photos, j'ai retrouvé le cochon évoqué, c'était en 2013, mais je ne sais pas comment mettre la photo ici  ! Renée

     

      • Samedi 6 Février 2016 à 20:19

        je t'envoie des explications, Renée

         

        dominique

         

    10
    Samedi 6 Février 2016 à 20:32

    Bonsoir ALN,

    Très intéressant. De plus que j'ai connu car chez nous, on tuait le cochon tous les ans. Il était attaché sur une table et égorgé. Il couinait la pauvre bête mais ces cris cessaient dès qu'il était égorgé. C'était la pratique dans le village. Peut-être pour cela que le porc est ma viande préférée. Les boyaux étaient lavés et servaient pour les saucisses et le boudin. Hum ! le bon boudin, bon sang que c'était bon. Enfin, tout était bon, le jambon et le lard hum !  le bon lard et le boudin oh ! le bon boudin et je dois dire que celui que j'ai mangé hier, était bon mais loin de valoir celui que l'on faisait. Et chaque fois que j'en mange, je pense au bon boudin. On faisait aussi des raviolis pour terminer les petits restes et il n'y a pas un quoi que ce soit qui allait à la poubelle. Rien.

    Je reviendrai car j'ai lu mais je n'ai pas suivi les liens par manque de temps.

    Je te souhaite une bonne soirée.

    11
    Samedi 6 Février 2016 à 20:48

    Marie-Jo : Reviens quand tu veux ! Le cochon t'attend et tu pourras visiter Blogenchine .Je n'aime pas vraiment le boudin même si j'ai mis la recette. Ma mère ne faisait pas de raviolis ,mais des pâtés à la viande.

    Tout était mangé, même les oreilles,c'est vrai!

    Merci et bonne soirée

      • Samedi 6 Février 2016 à 21:05

        Celui-là ne peut que m'attendre ; ne risque plus de se sauver.

        Oui , tout se mange de la tête à la queue, comme l'on disait chez nous. Nous avions de grands saloirs pour conserver.  A plus tard et bonne soirée.

    12
    Samedi 6 Février 2016 à 22:14

    Merci pour cet article absolument génial, qui me plonge, moi aussi dans mon enfance.

    Mes premiers souvenirs remontent à 1949-50. C'était exactement ça, sauf qu'en Catalogne on ne fabriquait pas de boudin, mais la "butiffarra", qui est une sorte de saucisse, et le saucisson sec. 

    Oui, quand on tuait le porc, c'était la fête. Cela signifiait de la viande fraîche… une aubaine, car les paysans espagnols n'étaient guère riches à l'époque. Pour la petite histoire, la première fois que j'ai mangé du boeuf ou du veau, j'avais 8 ans!

    Bon dimanche.

    Amitiés,

    Ramon

    13
    Samedi 6 Février 2016 à 22:56

    Ramon: Merci  pour ton témoignage catalan. J'ai mangé du boeuf ou veau pour la première fois en 1953 ( Fais le calculhappy ) .Toute la nourriture provenait de la ferme : porc, poulets, lapin !

    Les métayers et fermiers français n'étaient pas fortunés non plus, d'autant plus que la fièvre aphteuse avait décimé les troupeaux en 1952.

    T'as pas eu envie de devenir chirurgien en voyant découper le cochon ?yes

    14
    Dimanche 7 Février 2016 à 01:38

    Quand on ne l’assommait pas on le tuait donc à vif, c'est ça ?

    Dans le Jura Suisse on fait la St Martin. On trouve aussi des tables de St Martin avec tous les plats spécial gavage dont j'ai oublié la liste du côté français, assez haut, en tout cas jusqu'à la limite des Vosges, aux sommets des Ballons.

    Joyeuse fête, ce soir on va le manger ce cochon ! C'est nouvel an, tintintin :) A table pour l'année du singe.

      • Dimanche 7 Février 2016 à 10:02

        我的名字: Ben oui, à vif !

        Quel menu de cochonailles pour la Saint Martin dans le Jura suisse ! En Bourbonnais "Faire St Martin" c'est déménager .En effet le bail des fermes était (  est peut- être encore) du 11 novembre au 11 novembre .

        Merci à toi pour m'avoir fait participer à ton PDF.

        Tu vas enfin le manger ce cochon !!!! Bonne Fête à toi , à tous ceux qui t'entourent et à tous les chinois. Que cette année du Singe comble tous tes voeux ! Avec tous les bonheurs que nous montres sur tes photos du marché, l'année du Singe devrait être super. J'espère que tu as préparé quelques chansons pour ce changement d'année.

         

         

         

         

    15
    daniel63
    Dimanche 7 Février 2016 à 09:01

    Vains dioux , que de souvenirs !! Petit , je passais la moitié de mon temps dans la cour du boucher d'en face ...

    Curieusement , bœufs , veaux , moutons étaient tués dans l'abattoir , mais les cochons , c'était dehors , à même le sol ... 

    Dans les fermes , cela se passait comme vous l'avez tous décrit : une fois égorgé , le sang prélevé , le porc brulé à la paille , puis lavé avec l'eau du puits ( lourds les seaux d'eau !) , et découpe . Et des pauses "canon" entre chaque manip .. Beaucoup de femmes qui entraient dans la maison , un ou deux voisins pour aider à la découpe .

    En principe , moral au beau fixe arrivée l'heure de midi !

    Il se faisait du saucisson , mais qui , pour nous , était moins bien séché que celui d'Auvergne séché à 800 m ; p'têt ben que l'ALN serait dans le vrai ...cool

    Et séché dans la cendre , c'est le top ...J'en ai mangé il y a quelques années : le pauvre avait été oublié dans la cendre , mais je m'en souviens .. 

    Pour Ramon : pas mal la butiffarra !  Plus bas , en terre valencienne , ils mettent du riz dans le boudin ...Pas top à notre palais , mais ça devait faire plus de boudin à partir du même volume de sang ...

    A noter qu'en Espagne un animal n'est pas "abattu" , mais "sacrifié" . Surement une origine à connotation religieuse , mais laquelle ..

    Au top le PDF ! Bravo au photographe ! Si j'ai bien compris , ce n'est pas le seigneur saigneur qui vient au cochon , mais le cochon qui va au saigneur doté d'une sacrée installation très ingénieuse , mais doué d'une dextérité extraordinaire , vu le temps passé par bête...Un vrai boulot !  

    Le parallèle avec le cochon bourbonnais est une bonne idée ! Mais pourrait se faire avec la plupart des pays , le cochon étant universel ( ou presque ) et je n'ai jamais vu de pays avec une mauvaise charcuterie ...

    "Dans le cochon , tout est bon , de la queue jusqu'au menton" , pouvait-on lire devant certaines charcuteries ; comme dans votre PDF , tout est bon !

    Bravo à vous deux . 

      • Dimanche 7 Février 2016 à 10:24

        Daniel: Merci pour notre PDF. Le photographe-réalisateur du PDF  fête le nouvel an ce soir .

        .Avec ta triple culture ( auvergnate, bourbonnaise, hispanique ) tu connaîs tout sur le cochon .

        Tu aurais pu devenir "bounhoumme " ou charcutier  en errant dans les fermes ou chez le boucher .

        Je ne sais pas s'il y a encore un boucher en face du lieu où tu habitais. Je vais aller le vérifier un de ces jours s'il fait beau !yes

        Le saucisson du Mayet devait bien être comestible car séché à 550 m d'altitude( si google dit juste). Je me souviens avoir entendu dire qu'il fallait bien 600 m d'altitude mini  pour avoir du bon saucisson. Mais, pas une spécialiste!

        Je remarque que tu as bien le souvenir des pauses "canon ". Vrai qu'il y en avait pas mal ! Je n'ai pas voulu toutes les énumérer dans mon texte happy Mais "un demi-canon + un demi-canon+... " ça faisait beaucoup, parfois !

        Bon dimanche

    16
    Dimanche 7 Février 2016 à 10:13

    Bonjour,

    Dans ton pays on aime les cochonneries cochonnailles ;-)

     

      • Dimanche 7 Février 2016 à 10:29

        RFL : Merci pour ton trait d'humour. Faut pas confondre les mots !yes On a réussi à tuer le cochon entre Chine et Burbonnais !!!!

        On mange moins de porc ici qu'auparavant.

        Et dans le tien , on aime les frites happy Pour accompagner les cochonnailles, ce doit être bien. Bon dimanche !

         

         

    17
    H2O-
    Dimanche 7 Février 2016 à 10:36

    Bonjour Nicole, j'ai bien connu cette saint-cochon dans ma campagne. La recette du boudin était un peu différente selon les familles et on distribuait un morceau de viande+un morceau de boudin aux voisins mais aussi à la maitresse d'école ! On lavait aussi les gros boyaux de l'intestin et celui du bout dans l'eau glacée de l'hiver pour faire les saucissons.

    Bises, bonne journée et à bientôt

     

      • Dimanche 7 Février 2016 à 12:45

        H20: Bonjour La Combraillaise. Ravie de ton passage en Bourbonnais et Chine . J'avais oublié que les gens portaient de la viande à l'instituteur et aussi parfois à la cantine ( quand il y en a eu une ).

        J'ai peu travaillé en campagne, sinon j'aurais eu du cochon pour l'hiver. Ma seule école de campagne fut celle de Charroux ).

        Mais pas de Saint Cochon dans mon coin! Bon dimanche. A bientôt!

    18
    L.N.
    Dimanche 7 Février 2016 à 14:07

    N'ayant jamais abattre ni cuisiner le cochon, on découpait seulement le merlu en tranches  à L.R., j'aimerais quand même que tu me réserve: du boudin, jambon et fromage de tête ce que je préfère. Je compte sur toi. et t'embrasse pour avoir éclairé notre lanterne  sur la vie douloureuse de cet animal!

    Bises L.N.

    19
    Dimanche 7 Février 2016 à 15:44

    LN: Merci .Je t'en réserverai le jour où je trouverai un éleveur de porc qui fait son pâté de tête .Je pense que du merlu serait excellent , mélangé à du porc. Il suffit d'essayer happy.Bises

    20
    Dimanche 7 Février 2016 à 19:04

    enfin, le voilà le cochon en liberté, dans les Monts du Lyonnais, en 2013 !

      • Dimanche 7 Février 2016 à 19:20

        Campanule : Merci et Bravo !

        Ton cochon, il doit vivre encore ! Il sera devenu "sanglier" dans les monts du Lyonnais 

      • Dimanche 7 Février 2016 à 19:34

        bravo à Renée pour sa persévérance!

        Il a l'air décidé ce cochon là

        dominique

         

    21
    daniel63
    Lundi 8 Février 2016 à 08:17

    Et Dieu sait qu'il y a de la bonne cochonnaille dans le Lyonnais !!!  Rosette , jésus , pâtés en croute , saucissons à cuire , cervelas pistachés ou truffé , andouillettes ,  et j'en oublie ...

    我的名字  nous fera bien un petit reportage sur ce que concoctent les chinois à partir du cochon ...tongue

      • Lundi 8 Février 2016 à 09:34

        daniel63: On pourra leur en piquer de leur bonne cochonnaille aux Lyonnais sans faire de contrebandehappy puisqu'on n'a plus de frontière régionale.Et Lyon, c'est notre capitale! Mais , on se garde "la pompe aux grattons"yes

        我的名字 nous fera bien un nouveau reportage. Aujourd'hui, on lui dit "Bonne Année " puisque premier jour de l'année du singe .

    22
    Lundi 8 Février 2016 à 17:08

    Ton reportage est super, mais ...Que de souvenirs (atroces) que ce jour là !!! je fuyais au fond des bois pour ne pas entendre les cris et sentir cette odeur de viande fraîche....

    Bonne soirée Nicole

     

      • Lundi 8 Février 2016 à 21:44

        Jackie: Merci.J'ai voulu retracer cette réalité de mon enfance.Comme toi , je détestais l'odeur du porc frais !

        Bonne soirée

    23
    Lundi 8 Février 2016 à 21:03
    Lannic

    Voilà un article qui me ramène quelques décennies en arrière.

    Moi aussi j'ai connu un seigneur des agneaux nommé Gandalf , euhhhh non, le saigneur des pourceaux serait plus approprié et il s'appelait Henri ! smile

    Pour le reste c'était tout pareil que chez toi, si ce n'est que le Henri estourbissait la pôve bête d'un grand coup de masse. Pour peu que le cochon ne gesticule pas trop, le coup atterrissait là où il fallait et la bête s'écroulait comme un masse avant d'être saignée.

    Dans le cas contraire, je te laisse imaginer les hurlements qui ne manquait pas d'effrayer le gamin que j'étais.

    Mais passé ces moments parfois désagréables, venait, les jours et semaines suivantes le moment de la dégustation de tous les bons produits réalisés.

    "De la tête à la queue je suis délicieux" figurait à l'époque sur le papier d'emballage d'un boucher charcutier ambulant qui vendait ses produits dans les campagnes. Et c'est vrai que pratiquement tout était utilisé lorsque l'on tuait le cochon.

    24
    Lundi 8 Février 2016 à 21:49

    Lannic ; Merci.Ta région a toujours eu beaucoup d'élevage de porcs .On dit que ce sont les meilleurs !J'aime bien la phrase sur le papier du boucher.Certains utilisaient la masse également  en 03

    Tu pourras aller chez JF Monom pour "tuer le cochon "happy

    Merci beaucoup pour ton témoignage d'enfance .

    25
    Simone
    Mardi 9 Février 2016 à 15:35

    Oui....et dans le cochon tout est bon, dit-on.

    Très réaliste ton reportage. Pendant la guerre, j' ai été cachée pendant 29 mois chez des fermiers, et à 4 / 5 ans on me postait sur le bord de la route avec mission d' avertir si je voyais arriver quelqu' un ou quelque chose. C' était bien sûr en pleine nuit et je crois que c' est là que j' ai fini par ne plus avoir peur de quoi que ce soit.  

    Bises

    26
    Mardi 9 Février 2016 à 18:51

    simone: Merci de ton témoignage. Je comprends que tu n'aies plus peur de rien avec la mission qu'on te confiait si jeune. Et en plus leurs petits cochons ne t'ont  pas mangéehappy

    Je plaisante .Mais tes premières années de vie enfantine ne furent pas drôles du tout !

    27
    Jeudi 11 Février 2016 à 22:21

    Ah ah, vous avez bien fait de de "co-habiter" toi et Monom! Quel résultat!!

    Je n'ai pas connu et jamais eu l'occasion de voir cela dans ma campagne. J'ai juste accompagné ma maman dans des fermes ou on tuait et dépouillait les lapin devant nous! Je pense que je saurais faire. Je pense...

    Revenons à nos moutons, euh cochons, je vois parfois des têtes dans les étals de nos charcutiers, je suis toujours un peu surprise. J'achète régulièrement un bon petit jarret que je partage avec mon ainé qui adore ça!

    J'adore la façon dont tu nous racontes tes souvenirs, c'est un vrai régal.

    Bravo pour l'affiche tout à la fin de ton post!

    Ce post est un vrai bonheur. Bisous.

     

      • Vendredi 12 Février 2016 à 21:50

        Alroga : Merci. Tu as vu ce que donnes la coopération entre " Bouchures chinoises et bouchures bourbonnaises" J'ai vu dépouiller les lapins souvent et je crois que je ne saurai pas faire .

        Les têtes de cochon c'est pour faire du pâté de tête ! Tu en achètes une et tu le fais happy

        L'affiche c'est la page 1 du PDF confectionné par Monom. C'est lui qui a fabriqué ce chef d'oeuvre !yes Si tu n'as pu y accéder nous pouvons te l'envoyer.

    28
    Samedi 13 Février 2016 à 22:41

    Enfance dans les Landes, nos voisins tuaient le cochon chaque année. Scène d'horreur pour moi, on m'éloignait ce jour-là et le souvenir est si vivace encore que je n'ai pas pu regarder tes photos. (Pardon). De quoi confirmer mon peu d'appétence pour la viande à vie.
    Mais je reviendrai quand même lire les histoires de la Chtite Gâte :)

    29
    Samedi 13 Février 2016 à 22:53

    almanito : Merci .La Ch'tite Gâte ne tue pas de cochon tous les jours happy.Les photos sont celles de Blogenchine .Ici , plus beaucoup de cochons élevés dans les fermes .

    30
    daniel63
    Dimanche 14 Février 2016 à 09:58

    Une mauvaise langue m'a dit que lorsque l'on voit un porc seul à côté d'un élevage , c'est celui que les gens se gardent pour eux ....Pas inimaginable ...yes

    31
    Dimanche 14 Février 2016 à 10:05

    Daniel: Pas inimaginable, en effet .Mais, curieusement , une autre mauvaise langue m'a dit la même chose .Mais ce porc doit s'ennuyer happy 

     

    32
    daniel63
    Lundi 15 Février 2016 à 06:40

    Il est dehors , au grand air , a un régime amélioré , n'écoute pas les bavardages des autres .... Les gens sont méchants , disait un voisin auvergnat

      • Lundi 15 Février 2016 à 09:24

        Daniel: Merci pour le lien vers le sketch de l'auvergnat Fernand Reynaud. Il me fera toujours rire.Et lui, il l'avait gardé et cultivé son accent clermontois.

    33
    Lundi 15 Février 2016 à 10:17

    Il fût une époque où je me régalais de la charcuterie. Puis un jour, j'ai compris que je mangeais du cadavre et je suis devenue végétarienne. Le cochon est un animal très intelligent (plus que le chien et le chimpanzé), facilement domesticable. Il ne mérite pas tant de souffrance, le saigner pour faire du boudin est pour moi une horreur.

      • Lundi 15 Février 2016 à 11:06

        In the mirror: Merci . Oui ,le cochon est intelligent.J'ai pu m'en rendre compte dans mon enfance. Je sais que certains en ont domestiqué.

        Maintenant,ils sont électrocutés avant d'être tués, en abattoir.

        Evidemment , ton choix est respectable.Et je le comprends.

        Mais tous les animaux sont des cadavres avant d'être mangés.Que deviendraient tous les éleveurs de charolais ( je parle pour ma région ) si tout le monde devenait végétarien?  C'est une question que je me pose parfois.

    34
    Lundi 15 Février 2016 à 12:56
    Marité

    Ah ! Dans l'cochon tout est bon ! J'ai vécu cela aussi. Mes parents en élevaient un chaque année. J'assistais à la mise à mort avec le tueur du village qui découpait ensuite toute la viande. Il le hissait sur une échelle et je me souviens de la récupération du sang pour le boudin. Dans la maison ça sentait l'ognon (tu remarques mon orthographe...) et ma Maman n'avait pas son pareil pour déguster la chair à saucisse crue, afin de donner son avis sur la quantité de sel ou de poivre... Après, il y avait le saloir à la cave et plus tard le congélateur. C'était une pratique courante en campagne.
    GROS BECS Nini !

      • Lundi 15 Février 2016 à 13:46

        Marité: Merci.Tu crois que c'est parce qu'on a assisté à  la confection du boudin avec les " ognons" qu'on a fait le même job par la suite? happy Eh ben, en Bourbonnais, Y va t'la dounner l'orthographe de "oignon " oué "OUGNONS", tout simplement .

        Sinon, le saloir à la cave , tout comme chez toi. J'avais oublié que ma mère goûtait aussi la viande hachée crue pour le pâté à la viande. 

        "On t'en a p'tête ben  dounné da bouts de goret quand t'ete ane maîtresse ! "

    35
    Marie
    Lundi 15 Février 2016 à 22:22

    Ici, ce n'est pas un souvenir d'enfance, même si...

    C'est encore bien actuel. Le tuage du cochon est encore un privilège individuel (dans la comptabilité de l'exploitation, c'est noté "consommation personnelle"). Le tueur est un ancien boucher qui paie une patente tout ce qu'il y a de plus réglementaire. Nous tuons toujours deux cochons dans l'hiver, un pour nous et un pour ceux qui viennent nous rendre service à la ferme, citadins toujours ravis de manger de vraies côtes de porc ou de belles andouillettes.
    Nous utilisons tous les moyens de conservation mis à notre disposition, sachant que cela nécessite un peu ou beaucoup de travail: congélateur, bien sûr mais aussi saloir (eh! oui, un petit salé authentique aux lentilles , ça ne fait pas de mal) et aussi stérilisation pour les divers pâtés de campagne, fromages de têtes et autres rôtis froids pour l'été).

    Une façon comme une autre de tenter d'être autonome...

     

    36
    Mardi 16 Février 2016 à 09:37

    Marie:Bienvenue sur mon blog. Merci pour vos précieux renseignements. Dans "mon coin de bouchures", je ne connaîs pas de fermier qui élève "leur cochon " et plus personne qui les tue.

    J'ignorais que ce privilège individuel subsistait. C'est une bonne chose pour vous de conserver une certaine autonomie en ces temps où vous, les paysans , avaient aussi vos difficultés et devaient respecter des normes à n'en plus finir.

    C'est appétissant ce que vous proposez. Je sais que c'est beaucoup de travail , même avec un congélateur.

    Merci d'être venue faire un tour en Bourbonnais happy

    37
    daniel63
    Mardi 16 Février 2016 à 10:23

    La démarche de Marie est sympa ! Dommage que les andouillettes et pâtés ne transitent pas via internet ...sleep

    Je vais essayer de savoir si tuer le cochon ne se ferait pas encore pas bien loin de Vichy ...

    Bien beau l'électrocution , mais il me semble avoir lu que le cochon réagissait en pissant un grand coup , et comme il est la tête en bas pour récupérer le sang .... Le boudin de Marie doit être plus appétissant !

     

    38
    Mardi 16 Février 2016 à 10:55

    Daniel : Peut-être qu'au Mayet ou autour .....dans ta montagne bourbonnaise....

    39
    Cornus
    Jeudi 18 Février 2016 à 10:43

    J'ai moi aussi assisté plusieurs fois à la "tuerie" du cochon dans la ferme de mes grands-parents maternels, à l'époque où mon oncle officiait. Jeune (années 1970), on ne voulait pas que j'y participe, mais ensuite (années 1980 et début des années 1990), j'y participais directement. La chose avait été sophistiquée puisqu'une fois assommé, le cochon était pendu par les pattes arrière avant d'être saigné. Et il est arrivé pas mal de fois où l'animal ne bronchait pas (avant si, quand on l'attachait, il n'était pas d'accord). Mais il arrive que cela ne se passe pas aussi bien que ça, et c'est très impressionnant. Et nous, nous faisions pas mal de saucissons, des saucisses et bien sûr rosette et bon-jésus. Bon père faisait les jours suivants le pâté (fromage) de tête, des rillettes. Pas de saloir, pas de jambon, juste du lard salé à sec.sans saloir et en fonction du climat, pas facile de faire du jambon ou des saucissons, selon les cas ; bien sûr à présent, avec des salles dédiées où l'on contrôle température et hygrométrie, tout est possible. Et de la viande au congélateur.

    40
    Jeudi 18 Février 2016 à 10:53

    Cornus: Tu aurais pu travailler dans un abattoir après cette formation happy Que des bonnes choses de préparées dans ton coin ( influence de Lyon peut-être pour les saucissons , rosette ...) Merci de ton passage et bonne journée au grand air yes ou au bureau !

    41
    Jeudi 18 Février 2016 à 18:26

    Bonjour de la "ferme en Bourgogne"

    j'ai vu votre passage sur mon blog; j'avais raconté  la tuerie du cochon comme cela se passe chez nous

    vernois.com        dans les archives 02 2007

    cordialement

     

     

     

      • Jeudi 18 Février 2016 à 18:41

        Bernard ( Ferme Bourgogne ) :Bienvenue en Bourbonnais. Ravie d'accueillir un "bouhoumme"happy sur mon blog ( vous êtes si peu nombreux à faire connaître votre métier sur internet.yes

        Je vais aller chercher la tuerie du cochon sur votre blog.Merci et Bonne soirée.

    42
    Jeudi 18 Février 2016 à 19:01

    POUR TUER LE COCHON AVEC BERNARD DANS UNE FERME DE BOURGOGNE , suivez le lien suivant :

    http://www.vernois.com/journal/2007/02/

    43
    daniel63
    Vendredi 19 Février 2016 à 09:15

    Pas de bien grandes différences ...Mais j'adore le jambon persillé de Bourgogne !

      • Vendredi 19 Février 2016 à 10:00

        daniel63: Tu vas être obligé de l'élever ton cochon tellement tu trouves que dans le cochon tout est bon et Bernard ( ferme en Bourgogne ) t'aidera à le préparer ton jambon.

         

    44
    Dimanche 21 Février 2016 à 21:05

    Bonsoir Nicole,

    Un petit passage pour relire ce magnifique article et te souhaiter un bon début de semaine.

    Amitiés,

    Ramon

     

    Ramon

      • Dimanche 21 Février 2016 à 21:17

        Ramon: Merci.C'est sympa de ta part.Bonne semaine à toi aussi 

    45
    daniel63
    Jeudi 25 Février 2016 à 19:22

    Avec un peu de retard excusé , on vient de me confirmer que l'on sacrifie encore quelques cochons dans les foyers de la Montagne Bourbonnaise ... et cette source sait !

    L'expression "sacrifier" m'amuse , car c'est celle utilisée en Espagne ...

      • Jeudi 25 Février 2016 à 22:34

        Daniel : Tu remercieras ta source de nous signaler le sacrifice du cochon dans cette région du Bourbonnais que tu connaîs bien. Donc, il y a encore des gens pour élever un goret. Le sacrifice en faveur de quelle divinité de la Montagne Bourbonnaise  ? happy

    46
    daniel63
    Vendredi 26 Février 2016 à 08:25

    La calvaire n'est pas bien loin de ma source ...yes

    Mais ils avaient de l'avance pour savoir saigner puisque les druides le faisaient ...

      • Vendredi 26 Février 2016 à 10:40

        Daniel: Merci pour ton lien ! Ben ça alors , un autel druidique au Mayet et personne n'en parle !!!

    47
    daniel63
    Samedi 27 Février 2016 à 08:41

    Jusqu'à il y a peu , je n'avais pas de références concernant ce lieu où nous allions quand nous étions gamins ...

      • Samedi 27 Février 2016 à 09:16

        Daniel : Tu as dû avoir un choc en découvrant que vous suivez les traces des druides au Mayet de Montagne et et que vous jouiez sur un lieu de sacrifice . Le Mayet de Montagne est un joli lieu du Bourbonnais , je le reconnaîs.

    48
    Samedi 27 Février 2016 à 09:22

    Daniel ( suite ) : Merci pour le lien vers le passionnant blog de Papou Moustache qui semble être une pépite sur le Mayet de Montagne .

    49
    Samedi 27 Février 2016 à 10:45

    J'ai fait connaissance de ton blog grâce à "paysan heureux"

    J'ai élevé un cochon trois années de suite. Nous les appelions "Diorissimo". Nous n'avons jamais mangé de si bon fumé.(la viande partait longtemps, plusieurs mois peut-être chez un professionnel). Quant au boudin, j'ai fait toutes les charcuteries et j'en étais dégoûtée jusqu'à ce que j'ai trouvé un groupement de petits producteurs qui vendent directement leurs produits.

    On tuait le cochon chez moi en 1980

      • Samedi 27 Février 2016 à 11:56

        Marie 1931: Bienvenue en Bourbonnaisyes .Effectivement , je t'ai croisé chez PH , le Bourguignon.La viande fumée n'existait pas en 03,je pense .Joli prénom pour le cochon happy.

        ien , ce groupement qui t'évite d'élever le cochon et de le préparer ensuite.

        Mes parents le faisaient. Moi, j'en serais bien incapable.Merci pour ton témoignage .

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    50
    Samedi 27 Février 2016 à 11:27

    Bon anniversaire, Nicole.

    Passe une belle journée.

    La cuvée 44, c'est du bon et du costaud. 

    happy

    Amicalement

    Ramon

    51
    Samedi 27 Février 2016 à 12:00

    Ramon: Merci " Classard " ( comme on dit en Bourbonnais ). happyAmicalement ! 

    52
    Dimanche 28 Février 2016 à 00:56

    Bonjour 

    je suis impardonnable ,j'ai oublié de prendre mon tel hier pour te dire Bon anniversaire pour tes .. oui deux points suffisent .

    Des grosses bises de Vendée où j'espère que tu viendras un jour.

    Amitiés

    Claude

     

      • Dimanche 28 Février 2016 à 11:26

        Nunus 63: Merci .Ben oui ,2 points suffisent .Pour mon centenaire , je t'inviterai .Bises à vous deux.

    53
    daniel63
    Dimanche 28 Février 2016 à 09:26

    Zut !!!!!!!!!!!Je bats ma coulpe .... 

    Bon anniversaire Nicole !!!

    "Tu as dû avoir un choc en découvrant que vous suivez les traces des druides au Mayet de Montagne et que vous jouiez sur un lieu de sacrifice ."

    Nous le savions parfaitement ! Cela donnait un petit frisson en plus ....cool

    54
    Dimanche 28 Février 2016 à 11:29

    Daniel : Ne bats rien du tout happyHoulala, j'imagine vos histoires d'enfants en ce lieu .Merci!

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